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LA LUTTE CONTINUE.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE GRÈVE, JEUDI 9 DÉCEMBRE 1999.
  • Parce que cette année encore des réformes sont engagées par le ministre de l'éducation nationale sans aucune concertation et selon un calendrier d'application précipité. 
  • Parce que nous estimons que l'éducation est un enjeu fondamental et que les choix opérés par le gouvernement (baisse des horaires, développement de la précarité, réduction des recrutements, diminution de la formation continue, limitation de l'enseignement à des savoirs utilitaires, à «une perception de l'histoire» ou à «quelques flashes»... ) s'inscrivent dans une logique de privatisation et de désengagement de l'État. 
  • Parce que nous ne sommes pas non plus satisfaits de l'état actuel de l'École et que nous la pensons perfectible autant que capable de prendre en compte l'exigence massive d'éducation et de transformation sociale.


NOUS DÉNONÇONS LES RÉFORMES EN COURS ET ANNONCÉES

  • Le recrutement en nombre insuffisant et la réforme des mutations a entraîné et entraîne encore des problèmes de remplacement en particulier en anglais, espagnol, lettres classiques et physique. 
  • Les nouveaux bulletins inspirés d'un behaviorisme contestable ont été imposés d'office ainsi que des heures de vie de classe non rémunérées à des collègues qui n'en veulent pas.
  • Les pressions exercées sur les collègues pour pallier les manques pourtant prévisibles de personnels ainsi que des suppléances ponctuelles. 
  • Trois rapports (Bancel: conditions et temps de travail des enseignants, Blanchet: mission des chefs d'établissement, Montel: inspection) visant à transformer radicalement notre mission et détruisant des statuts cinquantenaires.
  • Le travail en équipe valorisé au détriment des horaires, des programmes nationaux et des maxima d'effectif par classe. Les allégements d'effectif seront en effet réservés aux classes dont les professeurs se conforment au projet établi par un «conseil scientifique et pédagogique ». 
  • Le projet piloté selon les besoins du bassin de formation lié à l'emploi local et le budget global accordé en fonction de cette exigence et non selon les besoins pédagogiques de l'établissement. La valeur et la validité des programmes et des examens nationaux sont ainsi menacés d'autant plus qu'il est question de donner la priorité au contrôle continu. 
  • L'évaluation des professeurs se fera à partir de la troisième année sur la base d'un rapport d'activité et l'inspection sera faite par deux inspecteurs dont un extérieur à la discipline...


NOUS REFUSONS

  • L'accroissement de notre charge de travail en période de négociation pour l'application des lois Aubry. 
  • L'annualisation de nos services et le remplacement des collègues absents. En effet, si on impose de remplacer les absents (éventuellement d'une autre discipline) sans d'ailleurs connaître les élèves, ceux-ci auraient bien leur quota d'heures mais pas forcément dans toutes les disciplines. 
  • D'être jugés sur notre capacité à constituer des équipes de projet pédagogiques ou des pédagogies de projet d'équipes ou autres projets... 
  • D'être soumis à l'arbitraire d'un chef d'établissement et d'un quelconque conseil dont le fondement de l'autorité n'est pas légitimé et reconnu nationalement selon le principe républicain d'égalité. 
  • D'être soumis à la pression financière d'intérêts locaux. 
  • De participer au contrôle et au formatage de nos élèves par les visées utilitaires et à court terme des politiciens régionaux et/ou des affairistes inféodés aux critères libéraux de Maastricht et de la mondialisation...


NOUS VOULONS

  • Être consultés, entendus et respectés sur des bases démocratiques c'est à dire publiques, argumentées, contradictoires, ordonnées et sans précipitation. 
  • Être reconnus par des inspecteurs de nos disciplines et non par des gens sans compétence. 
  • La reconnaissance de notre professionnalisme, de notre liberté de penser et de décider de notre pédagogie dans le cadre de programmes nationaux. 
  • Un travail en équipe si nécessaire mais sur la base du volontariat, sans lien avec la dotation financière. Cela nécessite des personnels intégrés, stables ayant accès à la formation continue et du temps de décharge pour les professeurs acceptant de s'investir dans des projets interdisciplinaires. 
  • Le maintien de nos obligations de service en heures hebdomadaires d'enseignement dans la discipline de recrutement. 
  • L 'abandon des dispositions contenues dans les trois rapports, la préservation de nos garanties statutaires pour œuvrer à une authentique transformation de l'institution scolaire.


NOUS SAVONS BIEN QUE SI L'ÉCOLE NE PEUT SUFFIRE A TRANSFORMER LA SOCIÉTÉ ET A EN SUPPRIMER LES INÉGALITÉS, ELLE EST LE LIEU OU SE JOUE ENCORE L'ÉGALITÉ.

LES PROFESSEURS DU COLLÈGE ET DU LYCÉE MONTAIGNE
AVEC LE SOUTIEN DU SNES-FSU, SNLC-FO ET DE SUD ÉDUCATION



 
 

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE GRÈVE DU 9 DÉCEMBRE 1999 
COLLÈGE ET LYCÉE MONTAIGNE
MOTIONS ADOPTÉES AVEC LE SOUTIEN DU SNES-FSU, DU SNLC-FO ET DE SUD ÉDUCATION.

I

Nous constatons qu'il est demandé à certains collègues de remplacer un enseignant en congé légal ou d'assurer les heures d'un poste vacant en plus de leur service normal (qui peut déjà être alourdi d'une ou deux heures supplémentaires sur l'ensemble de l'année.) 
Ces heures de remplacement quasiment imposées seraient payées en heures supplémentaires effectives (HSE), taux minimal de l'heure supplémentaire. 
Compte tenu du contexte actuel
• Baisse régulière du nombre de postes mis au concours. 
• Modalités restrictives du nouveau système de mutation 
• Situation particulière de l'Académie de Paris, prétendument surdotée et donc amputée de ses moyens en personnel. 
Les collègues refusent de pallier les manques flagrants et prévisibles de moyens et de personnel et de s'inscrire dans une refonte insidieuse de leur service actuel (maxima de 15, 18 ou 20 heures dans les disciplines artistiques).
Afin de préserver la qualité nécessaire à l'enseignement public et dans l'intérêt des élèves, ils s'engagent à n'accepter aucun remplacement ponctuel de collègue dans leur discipline. 
Ils s'engagent à refuser toutes modifications du service des enseignants et toute baisse de l'horaire du aux élèves en cours d'année pour assurer un remplacement à l'année. 

II

Les nouveaux bulletins proposés au premier trimestre pour les 6° et les 5° sont inacceptables pour plusieurs raisons: 
• Ils sont inadaptés à la rédaction d'une appréciation claire, à cause de l'étroitesse des cases prévues et du cadrage des critères d'évaluation. 
• Ils ne permettent pas dans un certain nombre de disciplines, de prendre en compte l'ensemble des exercices proposés.
• Ils prennent en compte des éléments de la personnalité de l'élève qui n'ont pas à intervenir dans l'évaluation des résultats («sens de l'initiative », «prise de responsabilité », «autonomie » - B.0 n° 28 du 15/07/99). Ces éléments relèvent du fichage et s'inspirent de la logique de l'entreprise, incompatible avec la mission d'enseignement du service public. 

Pour toutes ces raisons et aussi parce nous sommes des professionnels compétents, que l'évaluation des élèves relève de notre liberté pédagogique et que nous prenons déjà en compte les progrès, les efforts fournis ou à fournir, les éléments positifs comme les éléments négatifs, nous demandons que ces nouveaux bulletins soient remplacés. Nous refuserons au second trimestre de remplir les bulletins s'ils restent sous la forme actuelle.

III

En l'état actuel des choses, nous sommes opposés aux heures de vie de classe. Elles ne sont pas rémunérées par les Indemnités de Suivi et d'Orientations des Élèves. 
Cette surcharge de travail non payée ne doit pas être imposée à des collègues qui n'en veulent pas.
Un professeur principal n'a pas non plus à être menacé de perdre cette fonction s'il refuse ces heures d'animation.

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