Réformes Allègre au lycée
: danger pour líécole !
Nous sommes attachés à un enseignement de qualité, cíest-à-dire
à la transmission de savoirs et de méthodes de raisonnement, qui permettent
de poursuivre des études et díaccéder à la profession de son
choix. Or, nous constatons que les réformes vont à líencontre de ces
objectifs.
En effet, parents et enseignants remarquent que de plus en plus díélèves
sont en difficulté, ce qui conduit certaines familles à financer des
cours de soutien (par exemple en mathématiques ou en français).
POURQUOI CES DIFFICULTÉS ?
- Précisément parce que les horaires díenseignement proprement dits
ont, depuis quelques années, subi de constantes diminutions, tant au collège
quíau lycée, et ne permettent plus la transmission des savoirs et des méthodes
de base.
- Parallèlement, les élèves passent de plus en plus díheures
sous la responsabilité de personnels aux statuts et aux fonctions incertains,
et dont la formation níest pas adaptée aux tâches qui leur sont confiées
(assistants, locuteurs natifs, aides-éducateurs).
Dans cet émiettement de leur temps scolaire, où les élèves
trouvent-ils la régularité et la cohérence indispensables à
la formation díun adolescent ?
En lycée polyvalent, la réforme prévoit également
une disparition progressive du Baccalauréat.
COMMENT ?
Par la mise en place díune épreuve fondée sur le contrôle
continu et dans laquelle les élèves seront évalués par
leurs propres enseignants. Actuellement, le Baccalauréat garantit sur tout
le territoire français un traitement équitable et transparent.
En effet, les copies anonymes sont corrigées par des enseignants díautres
lycées. Le contrôle continu est la porte ouverte à des abus :
un professeur, soucieux de voir le plus grand nombre de ses élèves
réussir líexamen, saura-t-il rester objectif ?
Les diplômes obtenus dans les différents établissements auront-ils
la même valeur?
En Lycée professionnel, la réforme prévoit un glissement
progressif de la formation vers líentreprise.
COMMENT ?
En diminuant les horaires díenseignement professionnel assurés par des
personnels qualifiés.
Quel avenir pour des jeunes obligés díêtre formés dans
un bassin díemploi restreint, voire en crise ?
A terme, les diplômes obtenus dans les lycées níauront donc plus
quíune valeur limitée à une région déterminée.
Quelle mobilité et quelle liberté de choix professionnel pour les jeunes,
dans ces conditions ?
Avec cette réforme, cíest le métier même díenseignant que
líon détruit ! Or, nous ne voulons pas díun enseignement au rabais :
- par respect pour nos élèves et leurs familles
- par respect de nous-mêmes et de notre charge
- par respect du service public, qui est gravement atteint.
Nous vous invitons à une réunion díinformation et de débat
MERCREDI 15 MARS à 18 heures au LYCEE GUY DE MAUPASSANT
LES PROFESSEURS DES LYCEES DESCARTES ET MAUPASSANT
|