Cette race tient son nom de la vallée de la rivière Clyde, sise dans le comté de Lanark en
Écosse, son principal centre d'élevage. L'histoire nous révèle d'autre part que le cheval
Clyde est le produit du croisement des juments indigènes améliorées avec des étalons
flamands importés de l'Angleterre et des Flandres. Après la réunion de l'Écosse à
l'Angleterre, en 1603, il semble que de fréquents échanges de chevaux aient eu lieu entre
les deux pays. Les étalons et les juments Shire d'Angleterre intervinrent donc
également dans l'établissement du cheval de trait écossais; c'est là, du reste, la raison de
cette ressemblance assez frappante entre le Clydesdale et le Shire. Par ailleurs, les
plaines herbeuses du pays ont sans doute contribué pour une large part au
développement du type recherché. De même les concours de chevaux et les nombreuses
expositions tenues annuellement en Ecosse, à compter de 1826, incitèrent les éleveurs à
pratiquer une sélection rigoureuse et constante, en vue de l'amélioration de la race sous
divers rapports, notamment en ce qui a trait à la régularité des aplombs, à la qualité de
l'ossature ainsi qu'au brillant des allures.
La Société canadienne du cheval Clydesdale a été fondée en 1866.
Caractéristiques
Le Clydesdale est généralement reconnu pour la haute qualité de son appareil
locomoteur et le brillant de ses allures. Sa démarche est vive et souple, tant au pas
qu'au trot. L'épaule et le pâturon sont relativement longs et obliques, les canons, plats
et les jarrets, à peu près impeccables dans nombre de cas. Son pas est alerte et ses
enjambées, assez étendues. Sans doute, sa grande facilité à se mouvoir contribue-t-elle à
préserver l'animal de certaines tares des membres.
La tête du Clydesdale est de longueur raisonnable, le front est relativement étroit, le
chanfrein, large et parfois busqué, les ganaches plutôt minces et les oreilles de moyenne
grandeur. L'encolure est bien constituée, le garrot est long et saillant; le dos droit et le
rein assez épais. La croupe est longue et presque horizontale chez les sujets de sang, ce
qui contribue nettement à une belle ligne de dessus. Mais souvent, une côte trop courte
fait paraître le tronc léger et les membres allongés. De même, il arrive trop souvent que
les muscles de l'arrière-main soient insuffisamment développés dans l'ensemble.
Le bai, variant du clair au foncé constitue sans doute le pelage le plus commun; viennent
ensuite dans l'ordre: le noir, le gris et le rouan. Il va sans dire que les diverses marques
en tête ainsi que les balzanes sont particulièrement fréquentes, notamment chez les
sujets produits en race pure; de fait, leur présence révèle en quelque sorte la pureté de
la race.
En moyenne, le poids de l'étalon en conditions s'établit entre 775 et 900 kilos, et sa taille
varie de l,65m à l,70m. De son côté, la jument peut faire osciller la balance entre 700 à
825 kilos et mesurer l,60m à l,65m au garrot.
Aptitudes
Le Clydesdale forme encore de nos jours une partie assez importante de la population
chevaline de l'Amérique du Nord.
En croisement avec des juments bien étoffées, le Clyde produit de très bons chevaux de ferme, à l'allure vive et au tempérament docile. Mais il convient alors de recourir aux services d'étalons plutôt lourds à l'ossature forte et doués d'une musculature assez puissante.