lA PUNAISE

GÉNÉRALITÉS

Description

La punaise terne (Lygus lineolaris- tarnished plant bug) est un hémiptère de la famille des midridés. C'est un petit insecte plat d'environ 6 mm de longueur et de couleur brunâtre. Les nymphes ne diffèrent des adultes que par la taille, l'immaturité sexuelle et l'absence d'ailes, quoique des ébauches d'ailes soient présentes vers les derniers stades larvaires qui sont au nombre de cinq.

Les nymphes, qui ressemblent à des pucerons, sont de couleur verdâtre. On les distingue des pucerons par leurs mouvements rapides dès qu'on les approche ou qu'on fait bouger la plante qu'elles occupent. De plus, on peut distinguer cinq points noirs sur leur dos selon leur stade d'évolution.

Chez les stades larvaires les plus avancés, ont peut apercevoir les hémélytres ou moitiés basales durcies des ailes antérieures de couleur brune comme chez l'adulte. À ce stade-ci, leur taille approche celle de l'adulte.

Répartition géographique et plantes-hôtes

La punaise terne est un ravageur polyphage indigène de l'Amérique du nord où elle est très répandue. Elle se nourrit de plus de 300 espèces de plantes dont plusieurs adventices telles l'amarante, le choux gras, la patience à feuilles obtuses, et la barbarée vulgaire qui lui servent pour la ponte et pour son alimentation. De plus, elle cause des dommages à plus de cinquante cultures parmi lesquelles figurent la pomme de terre, la luzerne, le trèfle, la vesce, les fruits et petits fruits, les légumes et les fleurs (Davidson et Lyon, 1979; Sohati, 1989; Yepsen, 1984).

Au Québec, la punaise terne cause des dégâts dans les cultures maraîchères dont le céleri, la laitue et le piment surtout dans la région agricole du sud-ouest de Montréal. Les cultures fruitières les plus affectées sont la pomme au sud-ouest de Montréal, la framboise dans les régions de la Beauce, Dorchester, Mégantic, Frontenac et Rive Nord du Saint-Laurent. La culture de la fraise des régions déjà mentionnées ainsi que des Rives Nord et Sud du Saint-Laurent, Nicolet, de l'est de Montréal et de l'Outaouais est aussi affectée (Chagnon et al., 1990).

Dans les pommeraies, la punaise terne vient au quatrième rang pour la quantité de matière active utilisée après la mouche de la pomme, le charançon de la prune et la tétranyque rouge.

Dommages

La majorité des dégâts provient du fait que la punaise terne est un insecte suceur qui, lorsqu'il se nourrit de la sève des plantes-hôtes, sécrète des enzymes digestives dans les tissus causant ainsi des nécroses et l'apparition de lésions (Grossman, 1988).

Dans les vergers d'arbres fruitiers, ces dégâts se manifestent de deux façons, soit par la chute prématurée des boutons floraux, dans le cas d'attaques aux stades de débourrement et pré-bouton rose, soit par des malformations plus ou moins prononcées des fruits, dans le cas d'attaques du stade bouton rose jusqu'à la chute des pétales. Ces déformations sont variables, allant de la simple piqûre superficielle n'occasionnant pas le déclassement du fruit à l'apparition de dépressions en forme d'entonnoir (cat-facing) et de cicatrices liégeuses affectant l'apparence du fruit (Prokopy et al., 1978; R.J.A.E., 1991; Agriculture Canada, 1981). La ponte des adultes hivernants ne s'effectue pas sur les pommiers mais plutôt sur les légumineuses (vesce, luzerne, trèfle, etc.) ou autres plantes couvre-sol dans le verger. Les nymphes et les adultes des deuxième et troisième générations ne se nourrissent que sur les légumineuses ou plantes couvre-sol du verger et non sur les pommiers.

D'après un échantillonnage de 1000 fruits par verger au Québec, les pertes attribuables à la punaise terne s'élevaient respectivement à 2,80 % et 1,46 % de la récolte pour les années 1989 et 1990 (Agriculture Canada, 1990). Les années de sécheresse semblerait favoriser le développement de la punaise et l'augmentation des dégâts à la récolte. Les pommiers mi-saison subiraient aussi plus de dommages à la récolte que les autres (Langlais, 1991).

 

 

TEMPÉRATURE OPTIMUM 10° C à 38° C
TEMPS D'INCUBATION DES OEUFS 6 à 7 jours à 21° C
DURÉE A L'ÉTAT DE NYMPHE 5 semaines à 8 mois
DURÉE DE VIE DE LA FEMELLE ADULTE 6 mois à 2 ans
FÉCONDITÉ :
NOMBRES D'OEUFS PAR FEMELLE POUR TOUTE LA DURÉE DE VIE
200 à 500
   
La température de 50° C est léthale pour tous les stades de développement.
Ne se nourrit que de sang.
Peut vivre un an sans se nourrir.

 

Fait par :Leyla

le 4 décembre 2002

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Mis à jour le 11 décembre, 2002

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