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BILAN

 

Les plus anciennes communautés occitanes sont encore solidaires par leur sentiment culturel ou religieux original. Ce n’est qu’à la période contemporaine que les Occitans sont partis individuellement pour des raisons exclusivement économiques, sans se revendiquer particulièrement occitans.

Historiquement, l’Etat français dans sa stratégie d’expansion nationale vers le Sud, s’est bâti dans une unité totale : linguistique (le français pour tous), religieuse (Contre Réforme, contre les protestants. Il a créé le mouvement de la diaspora occitane. Par ses jeux d’influence, il s’est passé la m^me chose pour les Occitans d’Italie et plus spécialement pour les Vaudois des vallées historiques. Néanmoins en Occitanie d’Italie la tolérance est maintenant plus grande qu’en France. Dans le domaine linguistique, l’originalité linguistique occitane d’aujourd’hui fait que on parle toujours occitan “a la nòsta mòda” dans la vie courante. De plus l’originalité religieuse occitane reste avec l’association vaudoise de Torre Peliç qui est un centre mondial vaudois. Cependant à l’étranger les communautés occitanes exilées pour des questions religieuses ont tendance à oublier l’aspect linguistique. Par exemple, en Allemagne, dans les Amériques, l’allemand, l’italien, le français, l’espagnol dominent dans le culte vaudois.

Le siècle le plus important pour l’émigration des Occitans a été le 17ème (Guerres de religion) et plus récemment, le milieu du 19ème siècle après la colonisation des Amériques.

La conscience d’appartenance existe chez les descendants des Occitans de Barcilona et d’Ariège. Ils ont le sentiment d’appartenir au terroir de la vallée ou à l’Ariège mais pour eux l’ensemble global est le français. Sans compter ceux qui ne connaissent pas leurs origines occitanes..

Néanmoins nous pouvons remarquer que certains reconnaissent l’Occitanie du dedans et d’autres la reconnaissent de l’extérieur. D’une certaine manière, aujourd’hui les exilés de leur propre pays sont même les Occitans de France, d’Italie et d’Espagne.

Nous parlons des communautés structurées d’origine occitane qui revendiquent ou ont gardé la mémoire de leur lien linguistique ou religieux. Mais il y a eu aussi un grand nombre d’Occitans qui se sont fondus dans la masse des pays d’arrivée. La difficulté globale est de faire prendre conscience à chacune de leur spécificité qui les relie à leur occitanité originelle.

 

Comme nous venons de le voir, les situations d’exil des Occitans sont particulières dans chaque cas. En effet, les Occitans, selon leurs régions, leur situation ont été exilés pour des raisons multiples. Ils sont le reflet de la diversité occitane. Mais la somme de ces expériences et les témoignages d’exil ont une même racine. Cette occitanité de départ est une des grandes racines de cet exil qui caractérise concrètement sa différence sous divers aspects qu’ils soient politiques, religieux, économiques.... Que ce soit pour des raisons religieuses (cathares, vaudois, huguenots, camisards et protestants), politiques ou encore économiques, les causes de"l’exil” sont plus ou moins le reflet de la situation de tout occitan. C’est la négation de l’Occitanie puis la négation de leur originalité par les états (ou églises) voisins et pour des raisons stratégiques ensuite une domination totale qui a essayé d’effacer tous les traits occitans.

De plus cette originalité réside dans le sentiment d’altérité latent chez les Occitans. Ce sentiment passe par une différentiation en rapport avec les forces qui les ont dominés dans différents contextes. Les particularités des Occitans se sont exprimées de manière différente et ont pu prendre des représentations multiples. Des aspects originaux en matière religieuse, culturelle, linguistique, toujours comme un marquage de différentiation puis de résistance face aux pressions. (Ce n’est pas pour rien que l’on dit que 3 Occitans font 4 avis différents). Ces différentes formes d’altérité occitane- religieuse et linguistique surtout- sont un degré intermédiaire entre le simple sentiment d’être occitan et le fait de défendre (politiquement par exemple) l’homme dans son occitanité. Historiquement, nous avons vu historiquement qu’il était déjà risqué de s’affirmer différent religieusement. Donc, les occasions d’expression d’opposition politique ont été encore plus rares.

Même s’ils se sont périphérisés et n’ont pas encore conscience de leurs liens en raison des aspects divers, les différents éléments de la diaspora occitane constituent néanmoins l’esprit des Occitans.

 

Nous pouvons souhaiter une Fédération internationale de la Diaspora Occitane, ou autre instance de l'occitanophonie, comme regroupement de tous les descendants exilés et les contemporains quine soit pas seulement culturelle (comme nous savons tous le faire) mais aussi influente économiquement et politiquement.

 

Occitans del monde, l'an que ven Occitània liura !

 

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