PATRICK FIORI, LA VOIX DE "BELLE"


Fan de (extracts), December 1998 

A 28 ans, le succès frappe à la porte de Patrick Fiori. Il joue Phoebus dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris, qui fait un triomphe, et sort un premier album, Prends-moi. Tout arrive d'un coup pour ce Corse pur et dur qui raconte son bonheur !
- Fan de : Tu chantes depuis dix ans déjà et, tout à coup, le succès et la renommée arrivent. Comment l'expliques-tu? 
Patrick Fiori : J'en suis arrivé là par la foi et grâce à une famille extraordinaire qui m'a toujours soutenu. Les années sont passées et tout le monde m'a aidé jusqu'à ce que mon rêve se réalise : aujourd'hui je sors un album et je joue Phoebus dans Notre-Dame de Paris.

- Fan de : Comment as-tu obtenu ce rôle? 
- P.F. : De la façon la plus simple : je me suis présenté aux auditions et j'ai été choisi !

- Fan de : Mais tu n'avais jamais joué la comédie avant ça ? 
- P.F. : Non, et c'est vrai que c'est intéressant de découvrir que j'en suis capable. Il y a au fond de chaque personne des dons cachés.

- Fan de : Est-ce que tu as le trac avant de monter sur scène ? 
- P.F. : Bien sûr, tous les soirs.

- Fan de : Tu as un rituel pour surmonter ton angoisse ? 
- P.F. : Oui, je fais toujours mon petit signe de croix et je remercie mes parents.

- Fan de : Il y a des soirs où tu es moins en forme que d'autres ? 
- P.F. : Oui, mais quand il y a 4000 personnes qui vous regardent, il faut assurer quoi qu'il arrive. De toute façon, une fois sur scène, toute l'énergie revient.

- Fan de : La chanson "Belle" du spectacle est un succès rarement vu, comment l'expliques-tu ça ?
- P.F. : Nous-mêmes on est les premiers étonnés. En effet, "Belle" est une chanson qui est un mélange de classique, de mélodie moyen-âgeuse et qui arrive comme un cheveu sur la soupe, dans une tendance générale branchée dance,  pop, rock. Or, ça fonctionne. Et puis, il y a la magie de trois voix masculines qui déclarent leur amour à une femme.

- Fan de : En deux mois, il y a sûrement des anecdotes à raconter, non ?
- P.F. : Sur scène ? Il y en a plein ! Entre autres, je me suis pris un énorme rideau métallique en plein sur la tête qui m'a assommé pendant au moins 15 secondes.

- Fan de : Assommé ?
- P.F. : Oui, en fait c'est un rideau qui descend sur scène après une chanson qui s'appelle "Déchiré" et je n'ai été qu'assommé.

- Fan de : A part le spectacle, il y a aussi ton album... 
- P.F. : Oui, Prends-moi, enfin c'est l'album qui s'appelle comme ça... (Rires) 
[...]

- Fan de : C'est toi qui as composé les chansons ?
- P.F. : Non, j'en ai composé seulement
deux : "Une goutte d'eau" et "J'en ai mis du temps"... Les autres chansons ont été composées par Daniel Seff qu'on peut associer à Francis Cabrel, Axelle Red et Rick Allison, le producteur de Lara Fabian.

- Fan de : Quand as-tu commencé l'enregistrement ? 
- P.F. : Il y a neuf mois. Juste avant de signer pour Notre-Dame.

- Fan de : Tout est arrivé en même
temps ! 
- P.F. : Absolument ! Mon père m'a toujours dit : "Ne te presse pas, quand ça doit venir, ça vient, il faut simplement saisir ta chance."

- Fan de : Sur ton album, tu aimes une chanson en particulier ? 
- P.F. : Oh, oui ! Je ne veux pas être prétentieux parce que je l'ai composée, mais c'est "Une goutte d'eau". Elle s'inspire d'une vraie histoire comme toutes les autres et elle est vraiment super.

- Fan de : En ce moment, tu vis où ? 
- P.F. : Pour les besoins du spectacle, je vis à Paris, dans un charmant petit appartement.

- Fan de : Tu as su attendre le succès, c'est un signe de ténacité, non ?
- P.F. : Tenace, oui, parce que j'ai la foi et un caractère affirmé. Je sais qui je suis.
[...]

- Fan de : Comment vis-tu ta célébrité, est-ce que ta vie a changé ? 
- P.F. : Il y a juste des repères qui me manquent, ma famille en premier. A part ça, je fais attention à la sortie du spectacle, car de plus en plus de gens veulent m'aborder. Mais ça ne me gêne pas, c'est grâce au public que j'ai réussi et je ne l'oublie pas.
[...]

- Fan de : Ca t'ennuie de faire des interviews et de poser pour des photos ?
- P.F. : Sûrement pas ! Petit, j'étais fan de Goldman. Je voulais tout savoir sur lui et c'est normal. On doit des comptes au public qui nous soutient. C'est important de leur dire qui nous sommes... En plus, ça m'éclate !

- Fan de : Comment vois-tu ton avenir ?
- P.F. : Faire la promotion de l'album, tenter une carrière au ciné et avoir ma maison en Corse.

- Fan de : Tout ça est compatible ? 
- P.F. : Oui, si on sait s'organiser. Et il ne faut pas galoper trop vite...

Propos recueillis par Irène Baraké

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