BELGICLUE

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SÉCURITÉ ROUTIÈRE

ECCEurésparla morta/ité Le. m··

desjeunes lors des sorties ...
du week-end; des parents .

et des associations crient leur ras-Ie-bol. Mais comment faire mouche auprès des premiers concernés ?

. c. 'est UIie angoisse constante et

. sournoise.Elle l'empêche de

. dormir etne.s'achève qu'aux

petites heures de la nuit. Chaque fois que ses ados sortent en boîte, Jacq ueline (43 ans) sait queson sommeil sera agité. Et qu'elle ne respirera vraiment que lors­ qu'elle aura entendu le grincement du plancher dans les chambres voisines, souventbien après le chant du coq .. Jacqueline connaît ses enfants, agés de 17 et 20 ans : pas effrontés pour un sou, ui écervelés. Maïs elle a aussi conscience de la réalité des soirées en « mégadan­ cing » pour une partie des jeunes. Le cocktail grisant « danse-alcool­ drogue », l'émulationentre copains,

le dernier « verre pour la route », la voiture surchargée au retour, l'épate au volant devant les copines, l'épuisement, etc. Comment disstiader son fils d'utiliser sa « caisse» qu'il a fièrement acquise au prix de deux ans de patientes écono" mies? Quant aux bus, à quatre ou cinq heuresdu mat... Alors voilà, comme elle déteste faire la morale, elle se contente d'un «sois prudent!» appuyé. Et elle ronge son frein. En espérant que son fils, fatigué, fasse de rriême sur la route du retour.

Jacqueline n'a pas tort. Tous les indi-· cate.urs annuels répètent, avec une régularité de métronome, que la surmortalité routière des jeunes est une impitoyable réalité. La tranche des

18-24 ans repr~sente 11 % dela popu- . lation beIge, mitlS::Z5"%'aes tués et des blessés graves (conducteurs et passa­ gers). En 1999,492 personnes de 15 à 29 ans sont mortessur la route et 4 119

Y ont été grièvement blessées. Mais on sait ce que valent les statistiques : les techniques de « stabilisation » médicale sont telles, aujourd'hui, que nombre de victirnes peuvent rester entre la vie et la mort plus longtemps qu'auparavant. Si elles ne meurentpas dans les trente jours, elles sont évacuées des statis­ tiques de décès.

« Chiffres», « statistiq ues », «tranches d'age» ... Rien ne peut vraiment rendre compte de la cruauté de ces appels télé­ phoniques du bout de la nuit, lorsqu'un

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