Le Maire d’Orange, Jacques Bompard, a été triomphalement élu conseiller général du Vaucluse pour le canton d’Orange-ouest dès le premier tour avec 54,36% des voix contre 27,97% à son plus proche adversaire, le RPR Paul Durieu dont l'élection, d'extrême justesse (2 voix d’écart) en mars 2001, avait été annulée par la justice. La gauche, majoritaire au conseil général, a en revanche pâti de ses divisions : le président départemental des Verts, Serge Julien (par ailleurs président d’Alerte Orange, un groupuscule anti-Bompard n’ayant pour seul argument que le mensonge), n'a recueilli que 2,52%, loin derrière les 15,14% d'Anne-Marie Hautant soutenue notamment par le PS et le PCF. Cette réélection triomphale repose essentiellement sur deux facteurs : l’implantation de Jacques Bompard dans la ville où il est maire depuis 7 ans (premier maire d’Orange réélu depuis 1945 !) et l’attitude de Jean-Pierre Raffarin lors des inondations qui ont balayé la région les 8 et 9 septembre (il est tombé sur la Cité des Princes en 48 heures l’équivalent de 100 jours de pluie) et qui ont été aggravées par une erreur de conception de l’Autoroute A-7 sous laquelle passe la Meyne et qui n’a pas été suffisamment cuvelé. On se souvient que Raffarin avait alors refusé de venir visiter le ville sinistrée alors qu’il avait visité les villages voisins bien moins touchés. Cette attitude en violation totale de leur prétendue déclaration des Droits de l’Homme avait alors suscité une réaction violente d’un conseiller municipal de DL, Armand Beguelin. Ce dernier avait qualifié l’attitude du Premier Ministre de « mépris plus insultant qu’une gifle ». A noter que Raffarin parada avec Paul Durieu devant les caméras de télévision, visitant le petit village dont il est le maire. Vu l’effondrement de son score, il semblerait que le peuple d’Orange ait voulu lui faire payer l’attitude abjecte du factotum de l’immigration-invasion…

#06 / 28 novembre 2002 / ARTICLE

   C’est le nouveau débat à la mode dans la nomenklatura. Daniel Lindenberg lance la chasse aux « nouveaux réactionnaires » dans son dernier brûlot : Le Rappel à l’ordre, paru chez Seuil. Ce règlement de compte entre capo de la mafia médiatique est pour le moins réjouissant. Il a un délicieux parfum de procès de Moscou, de purge stalinienne ou khrouchtchévienne, où des rouges liquidaient d’autres rouges. Quand l’ennemi se bat conte lui-même, nous ne pouvons qu’applaudir. Lindenberg se fait Pol Pot. Tout le monde est nazi, fasciste réactionnaire : Finkielkraut, Debray, Taguieff, Bové, les écolos de gauche, ATTAC, Le Monde Diplomatique… Dans Le Figaro du 27 novembre, Pierre-André Taguieff démontre le côté stalinien de la démarche Lindenbergienne : pas un argument, pas un exemple, juste des imprécations et des tronçons de phrases sortie de leur contexte. Daeninckx a fait des émules… Tout en critiquant Lindenbergn Kahn rectifie quand même le tir en sa faveur : ainsi, il déclare qu’on aurait mieux fait de ne jamais laisser s’exprimer ce « réactionnaire » de Soljenitsyne. Il est vrai que le vieux sage russe est un véritable opposant au communisme, et non un vieux collabo en mal de retournement de veste comme Sakarov ou Plioutch… Dans Marianne du 25 novembre, Alain Finkielkraut accuse en terme voilé Lindenberg d’être parti en guerre contre les Juifs de droite. Toujours l’éternel débat entre talmudistes trotskistes et sionistes staliniens. Cette affaire est en fait l’aboutissement absolu de la logique révolutionnaire. Saturne finit toujours par dévorer ses enfants. Les Révolutions française, espagnole, soviétique, cubaine, chinoise, cambodgienne se sont toujours caractérisées par cette volonté de purge interne. Les requins se dévorent entre eux, ça les amuse et c’est excellent pour l’environnement. Pour tout dire, je suis pris d’une forte sympathie pour ce Lindenberg. Il y a du Vychinski chez lui… Ah s’il pouvait imposer ses idées en haut lieu, nous débarrasser définitivement de Finkielkraut et de Taguieff… En effet, Finkielkraut est extrêmement dangereux par sa modération. Plus y aura des juifs comme Miller, comme BHL, comme Field ou comme Lindenberg, et plus vite les Français se réveilleront… Lindenberg incarne l’ennemi comme on l’aime, excessif, pétri de racisme anti-Français et pro-islamique. Ce que reproche Lindenberg à ses frères juifs, c’est d’essayer de s’allier aux « de souche » (pas par solidarité mais dans l’espoir de leur faire faire les sales besognes à leur place, rien de nouveau depuis Sabra et Chatila) au lieu de continuer le plan originel, l’alliance pan-sémite pour la destruction de l’Occident Chrétien. Lindenberg, c’est l’aboutissement de l’idéologie de gauche : elle n’a pour seule et unique légitimité qu’une lutte contre le fascisme, où plutôt contre un fantôme, une caricature, une vision chimérique née de la propagande stalino-rooseveltienne… Le fasciste est la version moderne du loup-garou. Se prétendant laïque, la gauche est en fait plus cléricale que ne l’a jamais été la religion catholique elle-même. Derrière les gourous répandant la « bonne parole », elle organise de grands rituels où elle sacrifie le bouc émissaire( rappelez-vous des « minutes de la haine » dans 1984 d’Orwell) chargé de toutes les tares de la collectivité. Bouc émissaire qui, par son appartenance aux « forces du mal absolu » que sont le soi-disant « fascisme » et le prétendu « intégrisme catholique », est bien évidemment dépouillé de sa moindre parcelle d’humanité et voué à tous les sévices, toutes les brimades, tous les pogroms… Et que ce soit Lindenberg ou Finkielkraut, Kahn ou Tagiueff, c’est exactement la même chose…