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saveurs d'Orient
Hebdomadaire nationaliste et catholique.
Hebdo officiel du Royaume de France.


#25 / 10 avril 2003 / EDITORIAL

  Lors de ce sympathique week-end de lancement du « Bloc Identitaire », un débat avait agité les membres de la commission enseignement sur notre attitude vis-à-vis du système. Deux conceptions se sont affrontées on ne peut plus courtoisement. Si on avait été de gauche, l’une aurait pu être qualifiée de « trotskiste », l’autre de « maoïste ». Devant le constat de l’exclusion des nationalistes par le système et l’incitation à la haine sécrétée par les écoles du régime, une jeune fille avait proposé la méthode chère à Lev Bronstein. Nous restons dans le système et nous essayons de l’infiltrer. Pour nos enfants, leur donner une formation parallèle à l’école tout en les laissant dans celle-ci afin qu’ils puissent connaître la société dans laquelle ils évoluent. C’est un peu comme une charge de cavalerie sabre au clair sur les mitrailleuses ennemies. Beaucoup se feront faucher, mais quelques-uns arriveront jusqu’aux mitrailleuses et réussiront à en prendre le contrôle. J’avais quant à moi pris une positio n un peu calquée sur la « Longue Marche maoïste ». A quoi bon s’acoquiner avec un régime que l’on veut détruire ? Pour former l’élite révolutionnaire, il faut au contraire se replier dans notre « Chen Si », former nos enfants dans nos écoles et, comme de toute façon le système nous exclue des postes à responsabilités même quand on est plus compétent que ses zélotes, alors il nous faut monter un véritable contre-système avec ses profs, ses intellectuels, ses cadres, ses hauts fonctionnaires… de telle façon à ce que l’on puisse du jour au lendemain nous séparer en bloc de l’ancien régime et proposer un système de pensée rodée. A priori les deux schémas de pensée ne sont pas contradictoires. Cependant, on revient toujours à cette fameuse question : la société veut-elle de nous ? Si la réponse est oui, c’est moi qui aie tort, si la réponse est non, c’est moi qui aie raison. Il va de soi que je penche pour la seconde optique, tout en prenant bonne note des arguments de ma charmante opposante. Ce qui me fait penser que ma vision des choses est plus réaliste que la sienne ne réside pas dans quelconque supériorité. Elle tient en deux faits : j’ai une dizaine d’années de plus qu’elle, elle est étudiante et moi dans le monde du travail, elle débute en politique, je connais l’ennemi comme ma poche (d’autant plus que c’est mon travail…) Cela dit, j’ai un grand respect pour son engagement et je me souviens qu’à son âge, j’avais les mêmes illusions qu’elle et plus encore !!! La vie s’est chargée de pilonner mes douces chimères de s’entendre entre honnêtes gens… Depuis que je théorise mon grand concept de « sécession » (né le 5 mai 2002 à 20 heures, on se demande bien pourquoi…), je parcours les lieux de discussions en quête de la réponse à cette question : la société est-elle tolérante ? En fait, les choses sont plus complexes qu’elles ne paraissent. Dans l’ensemble, on peut dire que la part de la société est répartie ainsi : 20 % de gens de notre camp, 60 % d’indifférents, 20 % d’ennemis. Hélas, la part tend de plus en plus vers le 0%, 0%, 100 % au fur et à mesure que l’on monte vers les instances dirigeantes… J’ai senti le besoin d’écrire parce qu’il est impossible dans ce pays de pouvoir s’exprimer librement. Dès que vous foulez du pied les règles, ou plus exactement les protocoles, de la « pensée correcte », vous êtes interdit de séjour... Depuis le 21 avril 2002, j’ai tenté de m’exprimer dans divers médiats écrits et parlés car je pensais que mon témoignage, mes connaissances des arcanes de la société française, pourraient éclairer d’un jour neuf les événements qui se sont produits. Du côté des Auditeurs ont la parole de RTL, chou blanc parfait. Vingt appels, pas un passage. Le plus phénoménal fiasco depuis la dernière saison des Jets de Viry-Châtillon... (éternels derniers du championnat de hockey sur glace, ils ont tout de même inspiré Enki Bilal dans La Foire aux immortels. Si si, les couleurs des Flèches Noires de Paris sont les leurs !). D’ailleurs, j’ai acquis désormais la certitude que des ordres ont été donnés pour que mes interventions partent directement à la poubelle : les trois dernières fois que j’ai appelé, à l’annonce de mon nom, la standardiste a eu un mouvement de surprise « ah, vous ! ». Ce qui signifiait qu’elle avait eu des consignes... Les auditeurs ont la parole, pas les Fersan. Sur RMC, je suis passé trois fois. A chaque fois, on ne m’a laissé que quelques secondes et puis on m’a interrompu. Quant aux courriers que j’ai envoyés à diverses personnalités de gauche prônant le dialogue et la tolérance (Jean-François Kahn, Régine Desforges, Christophe Hombelatte, Dominique Vallès, Christian Duplan, Patrick Girard), ils sont restés – si j’ose dire – lettres mortes. Ne parlons pas de la presse locale, La Montagne, qui n’a pas daigné accuser réception de ma dernière missive... Ma quête de la libre parole a duré très exactement jusqu’au 17 mai 2002. Je me suis heurté au mur du silence comme le papillon qui vient s’écraser sur le pare-brise d’une voiture. C’est alors que j’ai pensé au journal. Vous avez la naissance de ce projet sous les yeux… Autre espace de liberté, les forum Internet. Très instructifs, car permettant de toucher le citoyen lambda. Pour le moment, celui qui a ma préférence est www.forum-politique.com, où je n’ai jamais été censuré, à la différence du forum de La Croix… N’avançant pas masqué et ne mâchant pas mes mots, je dis ce que j’ai à dire. Le simple fait de dire ce qu’on est suscite parfois des haines tenaces. Mais il est plaisant de constater le manque d’arguments de nos ennemis qui, dès qu’on les met en difficulté (et c’est très très facile) n’ont de ressources que dans l’insulte (sur le forum susnommé, vous verrez plusieurs intervenants qualifier les électeurs du FN de « sous-hommes », de « frustrés » et autres qualificatifs racistes. On pourrait me rétorquer : quelle est l’utilité d’y aller si c’est pour se faire poisser ? L’intérêt, ce sont les 60 % de neutres. Comme les médiats ne s eront jamais objectifs avec nous, c’est grâce à Internet que l’on peut dialoguer avec eux sans le prisme réducteur et caricatural de la propagande officiel. J’ai pu ainsi en toute liberté parler de ce que nos ennemis ont fait subir à certains de nos camarades et j’avoue que certaines réponses m’ont fait chaud au cœur.. De plus, il est d’Internet comme de Venise. C’est la fin du carnaval, et moi j’arrache les masques. Je révèle aux yeux du public médusé toute la crasse, l’ordure, l’ignominie qui se dissimulent derrière la logorrhée prétendument humaniste de nos ennemis. Il faut les voir glapir, éructer leur haine, à la seule vision de quelqu’un qui ne cèdera pas. Ce sont deux sociétés qui se télescopent. La question se pose. Nous nous battons pour la France, c’est vrai. Mais pour quelle France ? Ma France n’est pas la France des Stavisky, Hanau, Oustric, Rochette, Klotz, Natan, Joanovici, Rochenoire, Flatto-Sharon, Emmanuelli, Fabius, Tapie et autre Strauss-Kahn… Ce n’est pas la France de NTM, de Joey Starr, de Djamel Debbouze ou de Nagui. Ce n’est pas la France des renégats cathares, des sabreurs de catholiques, des poissardes et des sans-culottes, pas plus que celle des peaux de cochons et des épurateurs…Ce n’est pas la France repentante qui vomit sur sa gloire passée. Ma France n’est pas un chimère aux allures de « matins qui chantent et de soleil se levant sur la liberté ». On connaît la rengaine : à l’arrivée, ce sont les « soirs qui déchantent avec soleil se couchant sur les miradors et les barbelés ». Ma France existe, je la rencontre tous les dimanches, chaque année en septembre aux Journées Chouannes, en mai ou juin à la Fête de la Courtoisie, en décembre à la vente de livres de Renaissance Catholique. C’est une France qui porte en elle l’espérance de son futur. C’est la France éternelle, celle du peuple gaulois, de l’aristocratie franque et du clergé catholique romain. C’est la France de nos rois, depuis Clovis qui en fit une nation chrétienne à Charlemagne, le père de l’Europe, de Hugues Capet le bâtisseur à son lointain descendant Louis XIV qui lui aussi bâtit beaucoup (mais qui hélas, détruisit autant…). C’est la France de nos grands hommes : Suger, Richelieu Vauban, Turgot, Surcouf, La Salle… C’est la France de Bouvines, Poitiers, Marignan, Rocroy, Austerlitz, Verdun… C’est la France de nos saints et saintes, Saint Louis, Sainte Clotilde, Sainte Geneviève, Sainte Jeanne d’Arc, le Saint Curé d’Ars… France d’hier et France de demain, celle que je vois éclore lentement malgré l’hiver d’une société qui crève. C’est la France qui ne se voit jamais donner la parole parce qu’elle n’est pas une minorité. La France des braves gens qui risquent rapidement de devenir des gens braves…

Henri de FERSAN



#25 / 10 avril 2003 / SOMMAIRE

EDITORIAL

POLITIQUE : CREATION DU BLOC IDENTITAIRE
DEBATS HOULEUX AU PARTI COMMUNISTE

PRESSE-MEDIATS : QUAND LIBERATION SALUE LA NAISSANCE DU BLOC IDENTITAIRE
QUAND LIBERATION DONNE LA PAROLE AUX "PACIFISTES"


AFFAIRES ETRANGERES : AFFAIRE SHARON : CAPITULATION BELGE
LA BATAILLE DE BAGDAD A COMMENCE

SOCIETE : QUAND LA GLNF PREND SES ADHERENTS POUR DES PELICANS
QUAND LA LICRA NE DENONCE QU'UNE FORME DE RACISME

SPORTS : FOOTBALL

CULTURE : La France rebelle (Xavier Crettiez & Isabelle Sommier)


ABONNEMENT (52 n°) : 156 €
Règlements à l’ordre de Henri de FERSAN


Avertissement: Nuit gravement à la République.
Attention: non estampillé par le Consistoire ….

#25 / 10 avril 2003 / ARTICLE

QUAND LIBERATION DONNE LA PAROLE AUX « PACIFISTES »

  Le 4 avril, Martine Billard, député verte de Paris et Bernard Dréano, président de « l’Assemblée Européenne des Citoyens » participent aux pages « rebonds » de Libération » sur le thème : Contre la haine de guerre. On retrouve la même argumentation que celle de Pierre Lellouche ou de Claude Askolovitch : la nostalgie de l’alliance pan-sémite contre le Gaulois, alliance pour le moins mise à mal suite aux dommages collatéraux dûs à la question proche-orientale… Le duo commence par un exemple censé être révélateur : « Il y a quelques mois, nous vivions déjà l'Intifada, la réoccupation israélienne des villes palestiniennes et les attentats-suicides en Israël, mais pas encore la guerre en Irak. Dans la grande salle de la Bourse du travail de Saint-Denis, près de Paris, quelques centaines de personnes écoutaient attentivement des objecteurs de conscience israéliens. Parmi l'auditoire, un groupe de jeunes gens, hommes et femmes, ostensiblement vêtus de tenues «islamistes». Un officier de Tsahal, se définissant lui-même comme «patriote israélien», venait d'expliquer pourquoi, au nom de ce patriotisme même, il refusait de servir dans les territoires occupés. Une des jeunes musulmanes, voilée, lui a adressé la parole : «Je voudrais vous remercier du témoignage que vous venez de nous apporter.» Puis elle s'est tournée vers la salle : «Et je voudrais dire à mes frères et à mes sœurs qui sont ici ce qu'il nous faut retenir de cet exemple, il faut savoir exercer la critique dans sa propre communauté.» » Voici le message sous-jacent de cet exemple pour le moins exceptionnel : nos amis les musulmans même un peu fondamentalistes ne demandent qu’a faire leur autocritique à l’exemple de ce courageux officier israélien ami des droits de l’Homme… La question qui nous brûle les lèvres est la suivante : quelle part de la population israélienne représente ce brave officier ? Les derniers résultats électoraux en Israël et le score réalisé par les partisans d’Ariel Sharon mais également des principaux mouvements colonialistes et bellicistes israéliens donnent la réponse. On nous brandit des juifs pacifistes, des musulmans tolérants comme des cautions destinées à nous faire signer des deux mains la société qu’on nous propose… On aurait tout aussi bien pu nous montrer des veaux à deux têtes, des moutons à cinq pattes, des femmes à barbes ou des hommes politiques honnêtes (je n’ose pas dire des ratons-laveurs comme dans L’Inventaire de Prévert, vu le contexte de l’article, cela pourrait être mal interprété…) : ces gens-là NE REPRESENTENT RIEN ! Faire de leur exception une généralité est pour le moins abusif. Mais pas dépourvu de sous-entendus politiques…« Il y a quelques mois, des hommes et des femmes vivant en France, juifs, musulmans ou autres, se sentant, très naturellement, profondément concernés par la tragédie israélo-palestinienne, s'exprimaient à son sujet, comme il est normal dans une société démocratique. Mais, déjà, les frustrations ou les angoisses commençaient à générer la haine de guerre, celle où l'on stigmatise un groupe, une communauté, un peuple, comme un ennemi immanent, perpétuel et collectif de son propre groupe, de sa propre communauté, de son propre peuple. A l'antisémitisme rassis de la vieille extrême droite succédait une nouvelle forme d'agressive judéophobie chez quelques jeunes musulmans de France, mais aussi, de manière moins brouillonne et brutale, mais souvent plus intellectuelle, dans certains milieux, une nouvelle islamophobie... Toute sympathie pour le peuple israélien et les victimes civiles des attentats était taxée par certains de soutien à Sharon, tandis qu'à l'inverse, toute critique de ce dernier, toute demande du respect élémentaire des règles du droit international par Israël, devenaient pour d'autres preuves d'antisémitisme ». Petite musique de propagande qui rejoint ce que je disais au début de cet article au sujet de la nostalgie d’une alliance pan-sémite qui, de toutes façons, resurgira tôt ou tard et sans doute plus menaçante qu’avant… Le duo évoque « l’antisémitisme rassis de la vieille extrême droite » et l’oppose à un « antisémitisme moderne » des jeunes. Or, lorsqu’on regarde les propos hostiles à Israël lancés par les musulmans, on remarque qu’il s’agit d’une mauvaise copie des travaux des grands penseurs de la question juive. On retrouve ça et là la quasi-totalité de nos arguments, mais passés à la sauce arabe, c’est-à-dire ayant perdu une bonne part de leur crédibilité puisque enveloppés dans l’outrance verbale, l’exagération, le larmoiement facile et l’éructation gratuite de ce qui est tout de même la fratrie rivale de la communauté. « Aujourd'hui, l'administration Bush fait la guerre en Irak et prétend éliminer un dictateur en s'affranchissant des règles de droit, sans aucune proposition pour une paix juste, globale, respectant à égalité tous les peuples de la région, des hommes et des femmes kurdes comme palestiniens, israéliens comme arabes de l'Arabie «Saoudite». Une prétention et une brutalité qui ne font que nourrir un peu plus la haine de guerre, entre un bombardement de civils à Gaza et un attentat-suicide à Netanya, en Palestine et en Israël. Mais cette haine s'est exprimée aussi, à Paris, avec l'agression de jeunes de l'Hachomer Hatzaïr poursuivis parce que juifs, par un petit groupe d'excités de la «cause arabe» venant des rangs d'une manifestation contre la guerre, sortes de frères jumeaux d'autres excités de la Ligue de défense juive, ceux-là qui, quelques mois plus tôt, sortis des rangs d'une manifestation du Crif, avaient attaqué des Arabes parce qu'Arabes, presque au même endroit, tout près de notre symbole républicain de la Bastille ! Agression aussi, lors d'une autre manifestation antiguerre, du poète irakien Salah Al Hamdani, cette fois-ci par quelques abrutis pro-Saddam Hussein nourris de la haine de la démocratie ». A noter que pas une seule fois dans cet article les auteurs ne mentionnent les agressions commises par les Juifs et les Musulmans contre les Gaulois. Il y a surtout une forte incompréhension, plus ou moins volontaire (et plus que moins….) du piquant de la situation. Des agressions inter-ethniques au pied du symbole de la République ? Ce n’est pas un paradoxe, c’est une logique… En faisant des prétendus « Droits de l’Homme » la valeur principale de la France et en imposant à celle-ci une vocation qui n’est pas la sienne, la République a créé un système où la France est diluée dans une sorte de magma planétaire dont elle importe le tout : le bon, très rarement, le pire, la plupart du temps… Et le pire, ce sont les coutumes les plus barbares, les haines les plus tribales, qui ne demandent qu’à s’exprimer sur notre territoire et qui prennent les Gaulois comme otages quand ce n’est pas comme « dommage collatéral ». « La lutte contre cette haine de guerre nous concerne tous, et nous devons dénoncer et isoler ceux qui la propagent, combattre ceux qui l'organisent dans nos mouvements, nos manifestations, nos voisinages. Pour l'éradiquer, nous devons aussi nous attaquer à ses causes. Elle se construit sur les sentiments d'injustice et de discrimination ici même, dans notre propre société, que l'on ne traitera ni par les gesticulations du «tout-sécuritaire», ni par l'abandon de certaines politiques sociales, laissant sur le carreau des «beurs», des «feujs» et d'autres dans nos quartiers » Sous-entendu, encore une fois, c’est Dupont le coupable, et c’est lui qui doit payer… C’est de sa faute si les allogènes volent le sac à main de sa femme, brûle sa voiture, violent collectivement sa gamine et tabassent son fils : c’est parce que lui, le nanti avec sa voiture à crédit, son appartement F-3 et ses fins de mois difficiles, ne donne pas assez aux pauvres exclus qui roulent en BMW avec l’argent du « business » eux qui sont « sans emplois » et dont chaque pièce de la sape vaut l’équivalent du RMI qu’ils touchent le plus officiellement du monde. Monde de timbrés, comme le chantait Brixia… « Mais, bien entendu, l'essentiel se passe là-bas, à l'autre bout de la Méditerranée, d'où le foyer incandescent nous projette ses braises. Faire reculer la haine de guerre, ce n'est pas encourager tel ou tel boutefeu. C'est au contraire soutenir ceux qui, dans les conditions difficiles que l'on imagine, persistent à dire quelque chose de très simple et à essayer de le faire entrer dans les faits : les êtres humains doivent être égaux en droits et en respect. Nous qui nous sentons, très naturellement, profondément concernés par la tragédie israélo-palestinienne ici en France, nous devons soutenir ceux qui luttent là-bas pour l'égalité des droits. Et nous devons, ici, reconnaître que l'antisémitisme prend aujourd'hui de nouvelles formes, c'est la condition indispensable pour le combattre, car laisser faire aujourd'hui nous préparerait des lendemains sinistres. Dans le principe de laïcité, nous devons inlassablement prôner la tolérance et le respect de tous les peuples, toutes les cultures, toutes les religions. Le refus de la haine de guerre va de pair avec le refus de tous les racismes. Ce sont les bases même d'une lutte pour la paix ». Bien entendu, le Gaulois, lui, est exclu de toutes ces bonnes intentions… Il n’a qu’un droit, se taire.


#25 / 10 avril 2003 / ARTICLE

La France rebelle - label de rances

  Imaginez qu’une maison d’édition ayant pignon sur rue édite un livre sur les religions. Imaginez que le chapitre consacré à la religion juive soit entièrement rédigé à partir d’éléments des livres d’Henry Coston, d’Edouard Drumont, de Julius Streicher et des Protocoles des Sages de Sion. On pourrait se poser des questions quant à l’objectivité du travail fourni. C’est très exactement le sentiment de malaise que l’on ressent lorsqu’on referme le gros pavé intitulé La France rebelle paru aux éditions Michalon sous la direction de Xavier Crettiez et Isabelle Sommier.. En effet, deux chapitres sont consacrés aux gens de chez nous : l’un intitulé « les droites radicales », l’autre « les croisades morales ». Quand on regarde la bibliographie, on note les noms suivants : Guy Birenbaum, Jean-Yves Camus, Ariane Chebel d’Appolonia, Reflex-SCALP, Claudie Lesselier, Fiammetta Venner, Nonna Meyer , Pascal Perrineau, Violaine Roussel, Caroline Fourest. C’est la liste exhaustive. Il n’y a pas un nom de plu s. Or, la totalité des noms cités sont liés soit à l’extrémisme juif, soit à l’extrême gauche, quand ce n’est pas aux deux. Ainsi, comment peut-on avoir une image objective de la droite nationale et des mouvements pro-vie avec de telles sources ? Sous couvert « d’études objectives », on nous ressasse les pires délires gauchistes. A titre de comparaison, l’extrême gauche est étudiée à partir des sources suivantes : Danien Bensaïd (LCR), Pierre Boussel (OCI), Magyd Cherfi (Motivé-e-s), Arlette Laguiller (LO), Jean Maitron (anarchiste)… De même pour les féministes, les sources bibliographiques sont toutes féministes : Sylvianne Agacinski-Jospin, Maïté Albistur, Daniel Armogathe, Claudie Baudino, Antoinette Fouque… En fait, l’extrême gauche est vue par elle-même et nous par elle aussi. Ce livre est donc d’extrême gauche. Il est de ce fait totalement discrédité.

Xavier CRETTIEZ & Isabelle SOMMIER – La France rebelle – Editions Michalon – 25 €

 

 

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