Parfois, on se demande pourquoi on se bat. Dieu sait que je n’aime pas dire du mal des confrères, mais comme on dit par chez nous : « C’est point parce que j’venions de la campagne qu’il faut m’enduire avec de l’erreur ! » .Comme l’a dit Philippe Ploncard d’Assac dans son dernier numéro de La Politique, certains confrères préfèrent consacrer une page au dernier Finkielkraut que de parler des livres des gens de chez nous. Il va de soi que Finkielkraut n’a absolument rien à chaloir qu’on lui fasse de la pub dans nos journaux. De plus, ce dernier ne nous rendra jamais la pareille, ni les journaux dans lesquels il collabore…

  Né à Paris le 20 décembre 1910, cet Auvergnat fut secrétaire de la section de Villeneuve-sur-Lot de L’Action Française dès l’âge de 16 ans. Entré dans la presse à l’âge de 17 ans, il dirigea la Libre Parole de 1930 à 1939. Durant la Seconde Guerre Mondiale, il mit ses compétences et ses archives au service de la Révolution Nationale, démasquant les F.: tentant de s’infiltrer dans le nouveau régime avec la complicité de leur camarade teuton, le communiste infiltré au NSDAP F.: Otto Abetz qui sabota toutes les campagnes de Coston, de Ploncard d’Assac et de Faÿ. Peu averti du combat qui se tramait en coulisse (ou plutôt en loges), le Maréchal Pétain paya au prix fort son manque de soutien en 1944… Récemment encore, dans les colonnes de Nous les Françaises, il nous fit un superbe cadeau d’adieu en démasquant le F.: Henri d’Orléans, prince prétendant au trône de France. Quoi de plus normal pour celui qui fut le Robin des Bois de la presse, protégeant les humbles et lançant ses flèches contre les nantis des sec tes et des loges, la ténébreuse alliance du compas et de la ménorah qui voulait triompher de celle du sabre et du goupillon. Je tâcherai d’être à la hauteur aux yeux de ceux qui voient en moi son successeur. A Dieu, mon cher Maître, et que nous puissions un jour être là-haut à vos côtés en compagnie de ceux qui vous y ont précédé, Edouard Drumont, Robert Brasillach et Yann Moncomble et même votre vieil adversaire dont vous avez salué la conversion au catholicisme, l’ancien F.: Marcel Déat…

  Cependant, relativisons les choses : un bon livre se vendra même sans publicité. Alors pourquoi se battre si on nous occulte au sein même de notre famille ? Parce que je suis un petit sou de cuivre. Un humble petit sou dont il en faut dix pour faire un sou de bronze. Il faut dix sous de bronze pour une pièce d’argent. Dix pièces d’argent pour une en or. Dix pièces d’or pour une pièce de platine. Dix pièces de platine pour un lingot de vermeil, dix lingots de vermeil pour un lingot d’électrum. Il faut donc un million de sous de cuivre pour un lingot d’électrum. Mais si un petit sou se perd en route et qu’il manque à l’appel, même s’il en reste 999.999, il est impossible d’avoir le lingot.

  Chacun d’entre nous est un petit sou de cuivre. Même si la reconnaissance est la valeur la moins partagée ici-bas, il ne doit pas faillir à la tâche et remplir consciencieusement son devoir. Merci à ceux qui ont parlé de mon dernier livre reçu en service de presse : Le Libre Journal, La Politique, Rivarol, Faits et Documents, Le Courrier du continent. Honte aux autres…