Le 23 novembre, l’ancien président de la Fédération Yougoslave, Slobodan Milosevic a été reconnu coupable de « crimes contre l’Humanité » pour sa responsabilité dans le meurtre supposé de 7.000 Musulmans bosniaques lors de la bataille de Srebrenica. La décision confirme, si besoin en était, que nous vivons dans un régime totalitaire universel à connotation raciste. Tout d’abord, les Américains et leurs maîtres ne trouvaient pas toujours tous les défauts du monde au F.: Milosevic. Quand ce dernier dirigeait la Beo Bank et que son ami Drasmanovic s’enfuyait en Israël avec l’épargne du peuple serbe, les puissances financières apatrides n’y trouvaient rien à redire, surtout que l’ambassadeur des Etats-Unis à Belgrade (Eagelburger) siégeait dans le conseil d’administration de la Galenka, banque d’affaire yougoslave. Quand ses troupes cassaient du Croate, donc du catholique, les bonnes consciences regardaient ailleurs. Le Croate est faiblement côté à la bourse humanitaire depuis 1944… Mieux, quand M ilosevic nomma premier ministre le bi-national F.: Milan Panic, ce furent la joie et l’allégresse à Wall Street. N’était-il pas le patron de l’ICM Pharmaceutical, une entreprise présente dans 60 pays et financée par Nelson Rockefeller et dont la banque n’est autre que… la Galenka ? Mieux, quand Milosevic fit du F.: Nenezik son maître de la propagande, ce fut le délire : l’individu était affilié à la même loge maçonnique (palladiste) que Georges Bush père, Kissinger, Baker (alors Secrétaire d’Etat, ministre des Affaires étrangères) Lord Owen, Lord Carrington, et Lawrence Eagelburger. C’est évidemment un hasard si ces deux derniers personnages viennent du groupe financier Rothschild, le premier de la Rio Tinto Zinc (numéro un mondial des minéraux, le zinc étant la principale ressource de la Bosnie et du Kossovo, notamment les mines de Srebrenica et de Pristina…) ; le second directeur de l’ITT (Téléphone) et surtout de la Global Motors, spécialisée dans l’importation de véhicules yo ugoslaves aux Etats-Unis…

  Milosevic commença à avoir des ennuis le jour où il renvoya à leurs chères études Nenezik et Panic afin de se concilier les bonnes grâces du peuple serbe qui commençait à exiger des têtes…

  Cependant, Milosevic n’a pas eu le monopole des massacres commis pendant la guerre des Balkans, mais tous les Bosniaques coupables de crimes de ce genre ont été graciés ou condamnés à des peines dérisoires. Quant aux crimes de guerre américains, Carla del Ponte s’est déclarée « incompétente pour les juger ». Incompétente, c’est bien le mot… Visiblement, 7.000 Bosniaques tués, c’est un crime de guerre, mais 150.000 Serbes (et Croates, d’ailleurs) massacrés par les musulmans, ce n’en est pas. Comme en 1945 et en 1962, il y a des morts « supérieurs » et des morts « inférieurs ». Il est bien connu que seuls les Serbes et les Croates commettent des crimes. Ainsi, aux yeux de la presse sportive, il est normal que Miroslav Blazevic soit sanctionné pour avoir pétitionné contre la comparution des « criminels de guerre croates » (traduire : chefs de la résistance anticommuniste, voire anti-islamique) mais les mêmes journaux trouvent parfaitement normal que Vahid Halilodzic, le très politiquement correct entraîneur de Lille, chante les louanges de l’armée bosniaque dont les cruautés et les crimes n’eurent rien à envier à ceux de Belgrade…

  On retrouve cette même discrimination dans les victimes : on parle des camps allemands, jamais des camps alliés. On parle des crimes de la Milice, jamais de ceux de la « Résistance ».