AU PARADIS DES RICHES
Par Yohanes Manhitu
Je ne savais pas quoi dire, ma bouche ne savait pas nombrer�..�(Pablo Neruda, La poes�a)
C��tait presque apr�s-midi lorsque notre l�autobus s�est arret� pr�s d�un grand b�timent rond, blanc et tr�s beau. Ce b�timent se trouve dans une grande jungle, presque encercl� par des collines vertes, comme des forts naturels prot�gant un vieux ch�teau. C�est un lieu de vill�giature qui s�appelle Aman Jiwo. Ce nom signifie l��me en s�curit�, pleine de tranquillit� et de bonheur.

� vrai dire, j�y suis arriv� par hasard, je n�avais pas de plan pour y aller. C�est mon amie, Nusya, qui m�a invit�. Par chance elle y accompagnait des touristes japonais, des femmes pour la plupart. Moi, j��tais l� pour accompagner un professeur japonais de l�Univesit� de Ryukoku, � Tokyo, Monsieur Siga Renzo, qui �tait le seul homme et le seul tourtiste qui parlait tr�s bien l�anglais ainsi que le fran�ais pendant notre visite du Temple Borobudur et de Aman Jiwo.

� propos, lorsque nous sommes descendus de l�autobus,  nous sommes all�s � pied pendant 50 m�tres environ, suivant une all� bord�e de fleurs sur ses c�tes pour arriver au b�timent. L�-bas, exactement devant le b�timent, nous sommes entr�s en passant par un grand couloir. Les marches et les murs �taient blancs et gard�s par certains r�ceptionnistes s�habillant en blanc. Ils nous ont acceilli en souriant. Tout � coup, j�ai entendu Monsieur Renzo a salu� les r�ceptionnistes en italien.

�Buon giorno! Come sta?�, dit-il.
�Buon giorno, Signore! Molto bene. Grazie!�, dit un des r�ceptionnistes.
�Prego! Arrivederci!�, r�pondit le professeur.

J�ai pens� que Monsieur Renzo �tait vraiment polyglotte. Il aime bien parler en m�langant des langues. Parfois, il parlait l�anglais en utilisant certains mots fran�ais, italiens, et parfois les autres. C��tait amusant de lui parler.

Lorsque nous sommes entr�s dans le grand restaurant de luxe, nous avons �t�  acceillis par six petites filles javanaises tr�s jolies. Elles �taient en habit  traditionnel et se sont mise � genoux sur les deux c�tes du couloir en nous lancant des fleurs avec de grands sourires, comme si nous �tions d�une famille royale. � ce moment-l�, j�ai pens� que j��tait la seule personne sans un sou, mais c��tait un bonheur impr�vu et gratuit.

Tout le monde s�est assis autour d�une table luxueuse que je n�avais jamais vu avant, en regardant le panorama tr�s pittoresque � le mur en marbre pr�cieux, les sculptures magnifiques, et dehors, la nature avec sa beaut� inoubliable. Nous nous sommes bien amus�s. Le vent sufflait doucement et faisait bouger les roses rouges et blanches qui �taient fleuries. J�ai vu de jolies serveuses courtoises qui servaient les clients avec grand sourire.

Quand une d�entre elles est pass�e � c�t� de moi, j�ai bien utilis� le moment pour lui demander:

�Excusez-moi, Mademoiselle. Est-ce que je peux vous demander quelque chose?�.
�Oui, Monsieur. S�il vous pla�t�, dit-elle.
�Est-ce que vous travaillez ici depuis longtemps?�, demande-je.
�Oui, Monsieur. Je travaille ici depuis trois ans�, r�pondit-elle.
�Merci. Vous avec de la chance de travailler dans ce b�timent de luxe�, f�licite-je.
�Merci. J�aime bien travailler ici. Au revoir!�, dit-elle en me laissant.
�Au revoir�, dis-je en esp�rant qu�elle reviendrait.

De ce restaurant on peut voir le Temple Borobudur de loin. Il ressemble � un petit temple noir plastic qu�on peut trouver � Malioboro. Pour le voir clairement, certaines personnes ont utilis� les jumelles.

Tout de suite, un beau jeune serveur est arriv� � notre table et nous a demand� ce que nous voulions. Malheureusement, il ne parlait pas bien l�anglais. Par cons�quent, Monsieur Renzo n�a pas bien compris. Alors, je les ai aid� � comprendre en traduisant l�indon�sien en anglais, et vice versa. On a mis quelques minutes pour faire la r�servation, parce que Monsieur Renzo a d� traduire tout ce que le serveur a dit en japonais pour les femmes japonaises. C�est-�-dire, on parlait l�indon�sien, l�anglais, et le japonais.

� cause de cette difficult�, j�ai pens� � une langue mondiale que tout le monde comprend. Comme cela, il n�aurait plus de difficult�. J�esp�re que l�indon�sien sera langue mondiale. Si c�est possible, je n�aurai plus besoin d�apprendre d�autres langues.

Je pense que c�est le plat du jour  que nous avions r�serv�. Nous avons mang� en bavardant et en discutant des choses. Le professeur japonais m�a recont� beaucoup de choses en rapport avec la culture japonaise, par exemple la vie �ducative. Il y a eu une femme japonaise qui a essay� de parler l�indon�sien avec moi. Mais, tout de suite, nous avons d� demander l�aide de Monsieur Renzo, parce que nous ne nous sommes plus compris. Elle ne parlait que le japonais.

Lorsque nous avons presque termin� de manger, mon amie, Nusya, est arriv�e. J��tais s�r qu�elle �tait occup�e finir toute les affaires en rapport avec l�excursion. Elle s�est assise et a bu quelque chose. J�ai oubli� ce qu�elle a pris � ce moment-l�, peut-�tre un jus d�orange.

Nous avons pris queques photos de nous-m�mes et aussi du panorama autour du b�timent. C�est un serveur qui nous a aid� de prendre les photos. Apr�s cela,
les femmes ont visit� une boutique de luxe tr�s ch�re dans le b�timent. Je suis rest� avec le professeur, en nous promenant devant le b�timent o� j�ai vu cinq v�lo tout-terrains qui �taient gard�s par un homme.

�Excusez-moi, Monsieur! Est-ce que ces v�los sont pour louer aux visiteurs?�, demande-je.
�Non, Monsieur. Ce sont pour les visiteurs qui veulent faire du v�lo. C�est gratuit�, reponde-t-il.
�Vous pouvez essayer, si vous voulez�, dit-il.
�Non, merci beaucoup. Je n�ai pas le temps�, dis-je.

Lorsque les femmes sont revenues, j�ai vu qu�elles avaient achet� beaucoup de v�tements malgr� le prix tr�s �lev�. Pour moi, c��tait presque incroyable et impossible d�acheter les v�tements comme cela dans une boutique aussi couteuse.

Cet apr�s-midi-l�, � deux heures environ, nous sommes sortis du �paradis des riches� en esp�rant que nous aurions le visit� de nouveau un jour ou l�autre. Ca d�pend du temps, mais, en realit�, ca d�pend plut�t  de l�argent.

Comme j�ai dit, ce n�est pas un endroit pour tout le monde, mais uniquement pour cuexqui sont riches. Dans l�autobus en route pour Yogya, mon amie m�a dit, en me donnant un re�u, que pour le repas chacun aurait d� payer 400 mil roupies. C��tait vraiment incroyable pour moi, mais vrai. Il y a eu un femme japonaise qui avait pay� le repas. J�ai eu de la chance d�avoir visit� cet entroit avec les gentils riches.                                     

                                                                   
Yogyakarta, le 4 avril 2002
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(Yogyakarta, Tuesday, 17 July 2002
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