C’est avec stupéfaction que j’ai assisté à la séance du conseil de ville du 7 décembre 2004. Bon nombre de citoyens et de commerçants ont assisté à l’audience de Madame Mireille Asselin, architecte réputée de notre municipalité. Des arguments de taille ont été soulevés concernant le fameux dossier de la rénovation de l’ancien Bistro du Théâtre.

Bien des questions ont été soulevées, dont une en particulier qui nous mène à se questionner sur la réelle valeur patrimoniale de ce bâtiment, situé sur le boulevard L’Ange-Gardien. Après avoir investi une somme de plus de 200 000 $, le propriétaire se voit dans l’obligation de soumettre un autre projet ou de remettre dans l’état original la dite bâtisse. Jusqu’à quel point devons-nous protéger certains bâtiments anciens de notre ville ?

Dans le présent cas, un investissement majeur est mis en péril. Le bâtiment, qui ne semble pas possédé une grande valeur patrimoniale, se serait pourtant harmonisé très bien avec l’aspect historique du quartier, selon le projet initial du promoteur.

Nous pouvons nous questionner sur les véritables capacités des membres du conseil consultatif d’urbanisme, eux qui sont chargés d’établir certaines normes dans le développement de notre municipalité. Ont-ils vraiment les compétences pour fixer des normes dans un tel dossier ? C’est avec regret que j’ai découvert le manque d’ouverture de notre administration envers nos promoteurs.

Nous avons constaté dans le passé d’autres mauvaises décisions qui ont créé un manque d’harmonie architecturale comme la rénovation de la pharmacie Uniprix : la ville a imposé des critères hors du commun, remettant en cause le plan de rénovation initial du propriétaire, qui aurait permis à l’édifice d’être en harmonie avec les autres bâtiments du secteur.

Sur ce, je vous laisse sur ces grands questionnements qui nous concernent tous, de près ou de loin.

Stéphane Kenny
Homme d’affaire de L’Assomption