.:Purgatorius : Chapitre 15:.
.: Pas de temps pour les regrets :.


« Ça suffit, Malfoy, » dit Harry une heure exactement après. « Ton temps est écoulé, » reprit-il avec beaucoup moins de conviction en posant ses yeux sur son amie qui avait les yeux pleins de larmes.

Hermione n'en tenait pas gros, elle allait craquer. Elle avait mis du temps à comprendre que l'heure de discutions avec Draco n'avait été qu'une heure d'« au revoir » plutôt qu'une heure de recherche d'une solution pour rester ensemble. Elle avait fini par comprendre, mais c'était seulement pour s'apercevoir qu'elle ne voulait pas le laisser partir.

Pourquoi devait-elle dire "au revoir" à l'amour de sa vie?

Non, elle ne pouvait simplement pas comprendre ça. C'était pour cette raison qu'elle détourna le regard et fixa le feu dans l'antre de la cheminée.

Draco la regarda une dernière fois, il aurait voulu croiser son regard chocolat, mais Hermione évitait soigneusement de le regarder.

« Je t'aime, Hermione, » souffla-t-il avant de partir pour de bon.

Harry retint le corps de Ron par les épaules avant que celui-ci ne tombe face la première sur le plancher. Hermione éclata en sanglot et monta au pas de course dans son dortoir.

Harry se tourna vers Ginny, « Va la rejoindre, s'il te plait... Je m'occupe de Ron. »

La rousse hocha de la tête, puis se mit en route vers le dortoir des filles de septièmes années. Ron avait l'air sonné, cohabiter avec Malfoy avait demandé beaucoup d'énergie magique. Harry prit un bras de Ron qu'il jeta autour de ses épaules pour l'aider à monter dans leur propre dortoir.

« Putain de Malfoy à la con! » répétait Ron en montant.

Quand Ginny arriva dans le dortoir de son amie, Hermione était étendu sur son lit, pleurant contre un oreiller qu'elle tenait fermement contre elle. Elle s'assit à ses côtés et lui massa tranquillement le dos comme pour faire passer cette souffrance. Mais Hermione ne se calma que quelques heures après, s'endormant les joues humides et Ginny la recouvrit avec sa couverture rouge et or, avant de la laisser se reposer.

C'est un Draco impuissant qui assista à la scène, mais il n'avait pas pu baisser les yeux. C'était pour lui une façon d'être en quelques sortes avec Hermione, vivant sa peine, partageant chaque larme qu'elle versa.

Boule de Neige s'approcha de lui et se frotta contre son pied. Draco en fut surpris, mais il avait déjà entendu parler des facultés des chats à voir ou sentir les esprits. Il le prit dans ses mains et le déposa sur le lit.

Draco se coucha à côté d'Hermione, une main tenant sa tête et l'autre, en usant de toute sa concentration, replaçant les mèches de cheveux de la brune hors de son visage. Il descendit sa main sur ses épaules, puis suivant la courbe de son corps, il descendit jusqu'à ses hanches où il la laissa, pendant qu'il se penchait pour l'embrasser. En fait, il ne fit que frôler ses douces lèvres, goûtant la fine pellicule de larmes salées.

Hermione bougea et releva légèrement la tête, ses lèvres formant un cœur que Draco trouva irrésistible. Demandait-elle un baiser durant son sommeil? Jamais Draco n'aurait cru cela possible, mais il repoussa ses questions et sa surprise pour aller de l'avant et l'embrasser de nouveau, exerçant une plus grande pression cette fois-ci.

La Griffondor gémit.

Le Serpentard gémit en retour.

Il remonta sa main pour venir l'emmêler dans ses boucles soyeuses. Et étrangement Draco pouvait les sentir entre ses doigts, s'apercevant par la même occasion qu'il pouvait sentir la douceur de la langue d'Hermione demandant l'accès de sa bouche qu'il donna avec plaisir. Après une douce bataille, elle se retira et se blottit entre ses bras appuyant sa tête sur sa poitrine.

« Dracoo... » gémit-elle sans pour autant se réveiller.

Que devait-il faire? Il avait l'étrange impression que quoi qu'il arrive, il ne pourrait pas la réveiller... Devait-il (pouvait-il) faire ce qu'il voulait faire ou simplement la garder ainsi, contre sa poitrine, et resserré son étreinte pour la réconforter?

La deuxième solution s'avérait être la meilleure, sauf que...

Hermione descendit ses mains le long de son torse, le faisant frissonner jusqu'au bout des orteils. Elle glissa ensuite ses mains sous son gilet blanc, faisant parcourir ses fins doigts sur son ventre et c'était trop tard... Draco était perdu.

Il releva la tête d'Hermione et cette dernière ouvrit les yeux, laissant apparaître ses yeux voilés de désir, mais voilés d'autre chose. Draco su qu'elle ne faisait que rêver. Elle rêvait de lui. De lui, étant là avec elle pour une dernière fois, mais étant là pour sa première fois.

« Je te veux, Draco, » souffla-t-elle.

« Je te veux aussi, Herm, mais... »

« shhh... ne gâche pas mon rêve, Dray... ne me fait pas ça... s'il te plait... »

« Je ne pourrais jamais te faire ça, Hermione... Je t'aime... »

« Je t'aime aussi... »

Il l'embrassa avec passion et elle répondit au baiser avec autant d'ardeur qu'elle pouvait en mettre. Draco se glissa en dessous des couvertes d'Hermione sans briser le contact. Hermione se mit à califourchon sur lui et se releva pendant qu'elle retira son haut. Draco posa ses mains sur ses seins encore derrière leur prison de dentelle.

Hermione gémit au contact. Draco la rapprocha et l'embrassa de nouveau pendant qu'il dégrafait son soutif et libérait ses seins. Il les frôla de ses doigts sa peau exposée. La brune se retira afin d'enlever le restant de ses vêtements, puis déshabilla son premier amant.

Draco la coucha sous lui et juste avant qu'Hermione ne le pousse en elle à l'aide de ses jambes enroulés sur sa taille, il l'embrassa, mêlant une fois de plus – et certainement pas la dernière durant les vingt minutes qui allaient suivre – leurs haleines, goûtant l'autre.

Prenant un rythme de va et vient en Hermione, Draco se demandait bien si ce qu'il ressentait n'était pas le fruit de son imagination. Comment pouvait-il dans son état de revenant, sentir la chaleur et l'humidité d'Hermione? Comment pouvait-il sentir sur la peau sensible de son membre, les contractions vaginales d'Hermione? Comment pouvait-il simplement sentir l'odeur caractéristique qu'Hermione dégageait durant l'acte?

Toutes ces questions furent balayées de sa tête quand il atteignit l'apogée de son orgasme, Hermione étant au septième ciel depuis quelques instants, gémissant des 'Draco' à tout rompre.

Il se retira et la recoucha dans le lit pour qu'elle se repose de tout cet exercice physique. Draco remonta les couvertes et l'embrassa une dernière fois. Il se rhabilla et la regarda debout à côté du lit. Boule de Neige vint se frotter sur sa main près du lit.

« Veille sur elle, Boule de Neige... »

Il sentit une chaleur sur son épaule droite, mais ne se retourna pas. Pas encore. Puis quand il ressentit cette chaleur plus que simplement physique – c'était comme de la joie qui l'englobait et se répandait dans son corps –, il se retourna pour faire face à Abigaël.

« Des bonnes nouvelles? » demanda Draco avec espoir.

« Quelques-unes, » répondit simplement Abigaël et l'instant d'après, ils disparaissaient dans un éclat de lumière bleuté.

-oO§Oo-


Dans une certaine Grande Salle, près d'une semaine après le Départ...

« Comment va Mione? »

« Je crois qu'elle va mieux... »

« Bonjour les gars! »

« Salut, Gin. Comment va Hermione? » demanda le brun assit à la table des Griffondors.

Le sourire de Ginny s'estompa. « Bien, je crois... Elle ne m'en parle pas beaucoup, je crois qu'elle essaie d'oublier du mieux qu'elle peut... C'est pas facile de voir l'amour de sa vie nous glisser entre les doigts, » expliqua-t-elle avec un sourire rassurant.

Harry déglutit difficilement, mais garda tout de même un visage normal.

« Bon! » dit Ginny, elle prit un muffin qu'elle fourra dans son sac et se leva, « J'ai des recherches à faire, on s'revoit tout à l'heure à l'entraînement? »

« Ouais... à tout à l'heure, » répondit son frère.

« Attends, Gin! » cria Harry avant que Ginny n'arrive au bout de la table. Il se leva et prit son sac pour le mettre sur ses épaules, « On s'revoit tout à l'heure, Ron... Bye. »

« Ché cha, chalut... » répondit Ron la bouche pleine.

Quand il arriva à la hauteur de Ginny, elle poursuivit son chemin et ils partirent vers les escaliers pour aller à la bibliothèque. Elle se tourna vers lui et lui sourit quand son regard croisa celui d'Harry qui sourit en retour.

« Alors? Tu voulais me parler? » demanda-t-elle finalement, voyant qu'Harry ne commencerait pas avant d'avoir un signal clair de questionnement – en tout cas, plus clair qu'un simple sourire.

« Oh! Oui! Désolé, » dit-il rougissant légèrement. « Je... Je voulais te demander quelque chose... » bafouilla-t-il en passant sa main dans son cou. (NdA: Dan fait ça dans PoA quand il parle avec Remus et je le trouve trop chou! lol)

« Mais encore, » continua-t-elle après un moment d'attente relativement long.

Il passa sa main dans ses cheveux en bataille nerveusement, « Tu voudrais sortir avec moi? »

Ginny s'arrêta, Harry continua quelques pas encore, mais se retourna quand il vit qu'il n'avait plus de voisine, la cherchant une fraction de seconde.

« Harry Potter, LE Harry Potter, vient de me demander de sortir avec lui? » taquina Ginny. « Après quoi? 6, presque 7, ans d'ignorance totale? Attends que je savoure ce moment... » dit-elle en fermant les yeux.

« Gin! Ça va! Je suis un parfait idiot, pas besoin de me l'rappeler! »

Ginny rouvrit les yeux en riant de toutes ses dents et lui sauta au cou, enroulant ses jambes autour de sa taille. Sous la force de l'impulsion, Harry faillit basculer en arrière, mais se ressaisit à temps, la tenant fermement dans ses bras.

Ginny repoussa quelques mèches rebelles qui retombaient devant ses lunettes, « Tu sais que j'avais perdu espoir... et que j'avais même jeté mon dévolu sur Draco Malfoy? »

« QUOI?! T'es pas sérieuse là! »

« Et oui, mais t'en fais pas, tu restes mon préféré, » dit-elle avant d'avancer son visage près de celui d'Harry qui l'embrassa au premier frôlement de ses lèvres contre les siennes.

-oO§Oo-


Draco se trouvait dans l'immense 'aéroport' du ciel. Il suivait Abigaël, jetant des regards à toutes les personnes se retrouvant là, franchissant l'étape suivante. Quand il retourna son regard sur son Ange, Draco resta bouche bée.

« ABI! » la concernée tourna la tête vers lui, « Mais tu as des ailes! » dit-il en pointant son dos.

Elle sourit, « Je t'avais dit que j'était un Ange, » dit-elle avec un clin d'œil.

Draco lui sourit.

Ils passèrent par un guichet différent des autres, la file d'attente était beaucoup moins longue et la plupart des individus qui attendaient, avait leur ange assigné avec lui. Le blond en déduit que ça devait être des gens dans le même 'cas' que lui.

« Abigaël? »

« Je suis là! »

L'ange au comptoir lui fit signe de venir vers lui. Ils s'exécutèrent et Abigaël donna quelques papiers à l'ange 'douanier'. Il les vérifia, regarda Draco et revérifia les papiers avant de leur dire qu'ils pouvaient passer.

« Merci, » fit poliment Abigaël en reprenant les papiers.

Abigaël se dirigeait vers le bureau de son oncle. Draco lisait les noms sur les portes des bureaux, il en connaissait quelques-uns qu'il avait lus dans des livres, mais ne se souvenait pas des détails. Quand ils arrivèrent à un bureau anonyme, Abigaël ouvrit la porte et fit signe à Draco d'entrer en premier.

« Ah! Bonjour Draco Malfoy! Bonjour Abi! » salua avec enthousiasme l'ange dans le bureau qui poussa une pile de dossiers sur le coin de sa table. « Venez! Assoyez-vous M. Malfoy... Abigaël m'a beaucoup parlé de vous... un cas exceptionnel, devrais-je dire. »

Draco se tourna vers Abigaël qui lui souriait avec amusement, « Je te présente mon oncle, l'Archange Michael. »

« Bon, si on passait aux choses sérieuses... Draco, il faut que tu saches que tu es un cas très spécial et qu'aucun autre être n'a eu droit à ce genre de traitement... Il faut dire que le dernier cas ayant montré autant de vouloir, appelons ça comme ça, c'était il y a un très long moment déjà... »

Draco était perdu, mais de quoi il parlait? Il lança un regard interrogatoire à Abigaël.

« Ce que mon oncle veut dire, c'est que la dernière fois qu'un humain a possédé quelqu'un remonte à il y a fort longtemps et que cela demande beaucoup de temps. Jamais un esprit n'a pu réaliser une telle chose étant depuis si peu longtemps dans son état fantomatique. »

« Je comprends pas le rapport avec mon problème de contrat? »

« Et bien, j'ai l'immense honneur de t'annoncer qu'une deuxième chance te sera donné. Le conseil en a décidé ainsi en voyant tout ce que tu as fait pour entrer en contact avec cette jeune femme. »

« Je vais revenir, c'est vrai? » demanda Draco ses yeux s'illuminant.

« Oui, Draco! » répondit Abigaël. « Seulement, des précautions seront prises pour ton retour, car tu reviendras au moment de ta mort, mais tu ne mourras pas cette fois. Tu garderas le souvenir de tout ce qui s'est passé ces derniers mois, mais une sorte de sécurité te rendra impossible de parler de tout ça. »

Draco hocha de la tête, il s'en foutait qu'il ne puisse en parler. Revenir était déjà quelque chose. Il allait revoir Hermione!

-oO§Oo-


Une semaine, presque deux qu'il était partie. Hermione n'était plus que l'ombre d'elle-même, mais Boule de Neige était toujours là pour lui rappeler son ange gardien.

Elle laissa tomber sa plume sur son devoir de Défense Contre les Forces du Mal, croisa ses bras sur la table et callant sa tête dedans. Hermione se remémora son dernier rêve avec Draco. Le plus beau.

Elle l'avait fait la journée de son Départ. Hermione s'était réveillée en sursaut dans son lit, la respiration haletante, sa peau ruisselant de sueur et son cœur battant au rythme d'une marche militaire. Au début, elle avait cru que Draco était toujours là, mais non. Seul le chaton gris la regardait de ses yeux bleu-vert.

Pourtant, elle était nue dans son lit.

-oO§Oo-


« Tu es prêt? » demanda l'ange à ses côtés pendant qu'ils regardaient la scène de sa mort.

« Oui, » souffla-t-il, « Abi, tu vas me manquer... »

« Je serais toujours à tes côtés mon dragon, » dit-elle avant de le serrer dans ses bras, puis elle se recula et le poussa légèrement sur son épaule.

Il perdit l'équilibre et sans qu'il ne puisse rien faire, il plongea dans le vide comme s'il tombait dans une falaise de 40 mètres de haut.

Quand il toucha le sol, une grande douleur le prit par en dedans et il cracha une bonne quantité de sang. Lucius arrêta le sort et le regarda, il était encore conscient, mais il se sentait partir. Avant de partir dans la noirceur, il entendit son père appeler sa mère.

Il se réveilla et un elfe de maison lui soignait les plaies visibles, il eut du mal à ouvrir les yeux. Il vit un homme blond dans un brouillard qui s'évanouit pour laisser voir clairement son père pousser la créature vêtue d'une taie d'oreiller sale et déchirée.

« DEHORS! » cria-t-il à l'elfe. « Maintenant, c'est seulement grâce à ta mère que tu es encore en vie! Si ça ne tenait qu'à moi, tu serais mort! Tu m'as fait honte, tu n'es plus un Malfoy dorénavant! Tu pars dans une heure et je ne veux plus jamais te revoir! »

Lucius Malfoy sortit de la chambre dans un tourbillon de cape, laissant un Draco très affaibli dans son lit. Pooky, l'elfe de maison qui lui était assigné en temps normal, réapparut dans un 'pop', il habilla son maître et lui donna une fiole de liquide vert, une potion de vigueur. Draco se mit debout sur ses jambes avec beaucoup de difficulté, mais Pooky l'aida à avancer usant de ses pouvoirs.

« Pooky aide Maître Draco... Pooky ne laissera jamais Maître Draco, même si Maître Lucius ne veut pas que Pooky aide Maître Draco, » couina la petite créature tout le long du chemin jusqu'aux grandes portes de chênes de la demeure Malfoy.

« Merci Pooky, » remercia le maître et la petite chose tremblante eut les yeux pleins de larmes.

« POOKY! LAISSE CE LÂCHE! »

« Draky, mon bébé! » hurlait Narcissa dernière Lucius qui lui barrait le chemin.

D'un coup de baguette, Lucius la mit sous l'impérium, « Ça suffit, femme, rentre dans la maison, MAINTENANT! »

Comme une automate, Narcissa Malfoy entra sans faire de protestation dans la grande demeure. Son père se recula dans l'entrée et les portes se refermèrent derrière lui.

Draco resserra la cape sur lui, il grelottait et de grosses gouttes de sueur perlaient sur son front, collant des mèches de ses cheveux sur sa peau d'une extrême pâleur. Il se doutait qu'il faisait de la fièvre et la seule idée qui lui vint, fut de se diriger vers la maison d'été de son directeur de maison qui se trouvait à quelques kilomètres de son ancienne demeure familial.

Quand il arriva sur le porche de la maison du Professeur Rogue, il n'eut le temps que de frapper des coups à la porte avant de s'effondrer devant l'entrée. Par chance, Severus Rogue était encore dans sa demeure estivale et dès qu'il vit le pitoyable état dans lequel son élève se trouvait, il lui administra les premiers soins.

-oO§Oo-


Sur la voie 9¾ de la gare de King's Cross, une centaine d'élèves anciens et nouveaux se mêlaient aux parents qui venaient les saluer et leur souhaiter bon début d'année. Draco Malfoy était déjà dans le train depuis une bonne heure, seul dans le compartiment réservé aux Préfets. Il guettait par la fenêtre du wagon l'arrivée d'une certaine brune aux cheveux en broussailles.

Elle finit par arrivée au milieu d'une bande de têtes rousses et aux côtés d'un jeune homme aux cheveux désordonnés. Hermione Granger. L'amour de sa vie.

Il soupira de nervosité. Elle n'avait aucun souvenir, mais lui avait en tête les baisers échangés et l'odeur de sa peau sur la sienne. Un frisson lui traversa le corps.

Draco détourna le regard quand Hermione embarqua dans le train avec ses amis. Il ouvrit son livre et continua sa lecture.

Après un moment, quelqu'un ouvrit la porte du compartiment, « Oh! Pardon... »

Il releva la tête et vit son Hermione porter un regard de dégoût et de surprise sur lui. Elle voulu refermer la porte, mais il l'interpella avant, « Hermione! »

Il se gifla mentalement, « Si tu voulais pas lui faire peur, c'est trop tard! »

Hermione se figea, « Est-ce qu'il vient de dire mon prénom? »

« J'ai des trucs à te donner. Le Professeur Rogue m'a donné les documents pour la Préfète en Chef, » il prit une pile d'emploi du temps sur le siège à côté de lui. « Je vais m'occuper de ma maison et de Serdaigle... Toi, t'auras Griffondor et Poufsouffle. C'est pas moi qui aie choisi, » précisa-t-il.

Hermione entra dans le compartiment et prit les papiers que Draco lui tendait. Elle le dévisagea pendant un laps de temps où Draco ne sut pas où se mettre, mais il voyait la possibilité de se tirer par la fenêtre bien séduisante.

« Qui te dit que je suis la Préfète en Chef? »

Draco resta surpris par la question, « Heu, bien, c'est toi, n'est-ce pas? »

Elle sourit – Draco tenta de refouler l'envie de faire un immense sourire à son tour, mais ce fut un échec. Hermione le regarda étrangement, « Est-ce que ça va, Malfoy? »

« Oui, pourquoi? »

« Tu viens de sourire, mais pas ce sourire dédaigneux que tu as l'habitude de faire. Il était... sincère... »

« C'était pas bien? Si ça ne l'était pas, je ne le refais plus! » s'amusa Draco.

Hermione rougit, « Non... non... c'était même trop bien, » murmura-t-elle.

« Quoi? »

« Hein?! Quoi? Je dois y aller, Harry m'appelle, » dit-elle en se tournant brusquement, le feu aux joues.

Draco lui bloqua la porte, « Et quand est-ce que tu as entendu Potter t'appeler? »

Il se retira de la porte et alla s'asseoir sur la banquette où il se trouvait quelques minutes auparavant. Hermione ne sut pas quoi faire, d'un côté elle aurait voulu s'enfuir, mais un autre côté voulait rester et interroger ce 'nouveau' Malfoy. Elle se retourna et s'assit sur la banquette en face de lui à la grande surprise de Draco.

« Quoi? » demanda-t-il pour la forme, questionnant les yeux chocolat emplis d'interrogation, mais il savait parfaitement les questions qu'Hermione se posait.

« Tu as changé... »

« Pas plus que toi... »

« Tu ne me connaissais même pas avant, comment peux-tu dire que j'ai changé? »

« Et toi, alors? » retourna-t-il la question.

« Je sais que tu ne n'aurais jamais prononcé mon prénom, autrefois... »

Hermione était intelligente et Draco fut pris au dépourvu, mais resta de glace devant son amour.

« Alors? Que s'est-il passé? » demanda Hermione et elle fut surprise de sa propre question et de son initiative.

« J'ai failli être tué par mon propre père, » dit-il sombrement. (Sa phrase originale, étant 'J'ai été tué par mon propre père' qui fut changé à cause du maléfice que les anges lui avaient lancé.)

« Quoi? » elle écarquilla les yeux. « Tu me fais marcher? »

« Pas du tout... »

« Comment? » dit-elle, mais ajouta rapidement, « Je veux dire... désoler, c'est pas de mes affaires... tu dois en avoir déjà parlé avec tes amis... je te laisse. »

Hermione se leva, mais Draco répliqua, « Je n'ai plus d'amis... si j'en ai déjà eu un jour... »

La brune se retourna, « Ne dis pas ça... et tes gorilles alors? Crabbe et Goyle... »

« Tu crois qu'ils ont déjà été mes amis? Ces deux idiots? » il rigola et Hermione sourit.

« J'avoue que je ne savais pas quoi te dire... mais il doit sûrement y avoir quelqu'un à qui tu te confies? »

« Il y avait toi... et Weasley femelle, » pensa Draco. « Sincèrement, non... Et c'est pas aujourd'hui que je vais me faire des nouveaux amis dans ma maison... pas après avoir refusé la Marque. »

« Tu as refusé la Marque? » elle mit sa main devant sa bouche et rajouta, « Désoler, c'est pas mes affaires ça non plus... »

« Arrête d'être désolée et assis-toi que je te raconte... »

Hermione aurait dû partir, mais quelque chose l'en dissuada. Peut-être le nouveau regard que Draco lui lançait ou peut-être la tendresse qu'elle entendait dans sa voix lorsqu'il lui adressait la parole. Peu importe, ce qu'elle savait parfaitement, c'était que ce voyage de la rentrée s'annonçait fort différent des 6 derniers.

-Fin-

N'oubliez pas d'aller me laiser une belle review sur ffnet! ;)
a++
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