François dit Nordest Pitre
Anne Préjean
Enfants de François Pitre & Anne Préjean
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Accueil
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Le paradis terrestre - Peinture de Claude Picard
Fils de Jean Pitre et Marie Pesselet, François dit Nordest est né vers 1682 à Port-Royal. Il est encore jeune lorsque Phipps et ses soldats sont arrivés dans la région en 1690. À onze ans, en 1693, il perd son père et sa famille doit vivre des temps difficiles.
En 1697, la paix revient Acadie avec le Traité de Ryswick. Ce pays est alors sous l'emprise de la France et les Bostonnais retournent au sud en Nouvelle-Angleterre.
On incendie leurs villages - Peinture de Claude Picard
François a vécu durant l'époque de l'histoire acadienne que l'on nomme L'Âge D'Or. À l'âge de vingt-trois, François épouse Anne Préjean dit le Breton à Port-Royal le 27 juillet 1705. Le jeune couple s'établit à Port-Royal où leurs enfants sont nés. François Pitre et Anne Préjean ne seront pas trouvés aux recensements de 1707 et 1710 mais il est fort possible qu'ils demeuraient chez ou près des parents d'Anne. Ils sont mentionnés au recensement de 1714 en tant que voisin immédiat de Jean Préjean dit le Breton.
Cinq ans plus tard, cette famille se retrouve en danger lorsque les Bostoniens saisissent Port-Royal de nouveau. Malgré la résistance des 258 soldats, le fort doit capituler en octobre 1710. Les 481 habitants doivent se rendre aux Anglais.
Trois ans plus tard en 1713, par le Traité d'Utreck, la France doit remettre le territoire acadien à l'Angleterre seules les régions de l'Isle Saint-Jean (Île du Prince Édouard), Île Royal (Cap-Breton) et une partie de Nouveau Brunswick demeure français. Les Acadiens maintiennent le droit de pratiquer leur religion, de garder et maintenir leur propriété mais ils deviennent des Sujet Britanniques.
En tant que Sujets Britanniques, François et sa famille vivent les quelques prochaines années dans la tranquillité et la paix.
Le serment d'allégeance - Peinture de Claude Picard
Cependant, le 6 décembre 1725, François décède laissant sa femme et ses douze enfants dans le deuil et la misère. Comme son père, il meurt jeune à l'âge de 43 ans.
Anne n'a que 18 ans lorsqu'elle épouse François Pitre à Port Royal durant l'été de 1705. Elle est la fille de Jean Préjean le Breton et Andrée Savoie.
À 38 ans, Anne perd son époux après 20 ans de mariage. Le 6 décembre 1725, elle est veuve avec douze enfants dont l'aîné a 19 ans et elle vient d'enterrer ses jumelles, Théotiste et Anne, ses bébés nées au mois d'août. Théotiste est décédée à l'âge d'un mois et Anne à 2 mois.
Le 16 avril 1732, veuve depuis huit ans, Anne se remarie avec Michel Boudreau, fils de Claude et Marie Thibodeau. L'année précédente, une des filles d'Anne Préjean, Marguerite, épousait François dit Lami Boudreau, fils du même Michel Boudreau. Plus tard, un fils et deux autres de ses filles épousaient des enfants de son second mari.
Marguerite Pitre épouse François dit Lami Boudreau vers 1731
Jean-Baptiste Pitre épouse Cécile Boudreau vers 1733
Agnès Pitre épouse Jean-Baptiste Boudreau vers 1738
Judith Pitre épouse René Boudreau vers 1745
Anne était la deuxième d'une famille de douze enfants. Jean Préjean, le père d'Anne, est au début de la trentaine lorsqu'il épouse Andrée Savoye vers 1683. Nous les retrouvons au recensement de 1686 avec leur fille Marie, âgée de deux ans. À l'époque, Jean ne pouvait être marié depuis longtemps puisque son épouse Andrée n'a que 21 ans.
Nous ne connaissons pas les origines de Jean Préjean mais on dit ‘Le Breton' ce qui pourrait indiquer sa provenance comme étant de la région Bretonne en France.
Jean Préjean le Breton et sa femme Andrée Savoie seraient à l'aise en 1701, lorsque selon le recensement, ils possèdent 1 fusil, 16 vaches 10 moutons, 12 porcs et 3 arpents . À cette époque, ils auraient au moins 7 enfants.
Mère d'Anne Préjean, Andrée Savoie est née à Port-Royal vers 1675. Elle est la fille de François Savoye et Catherine Lejeune.
François Savoie est né en France vers 1621 et serait arrivé en Acadie avant 1651, lorsqu'il aurait épousé Catherine Lejeune. Ce couple aura neuf enfants. Source: Société historique acadienne, Stephen White
Pendant la première moitié du 18e siècle, le taux de natalité chez les Acadiens était assez élevé. Cette période de l'histoire acadienne ( 1713 - 1748) est connue comme étant l'âge d'or. Par contre, le taux de mortalité enfantile était bas à cette époque, ce qui fait que certaines familles pouvaient être assez nombreuses. Il arriva de trouver trois et quatre générations vivant sous le même toit.
Source: Centre Acadien, Université Sainte-Anne, N.S.
Le dit nom de François Pitre est Nordest. "Dit" dans ce contexte veux dire "nommé". À l'occasion, on prenait un ‘dit' nom pour se distinguer d'une autre famille portant le même nom dans le voisinage. Dans certains cas, c'était un surnom que nos ancêtres auraient reçu durant leur service militaire. Ou, il pourrait signifier la ville ou la région d'origine de la famille. Dans le cas de François Pitre, 'dit Nordest' pourrait indiquer leur emplacement dans la colonie. Dans d'autres cas, il pouvait être aussi le nom de famille de la mère, ou même le prénom du père serait employé au lieu du nom de famille. Souvent, le dit nom devenait le nom de famille des générations subséquentes. En tant que descendants de François dit Nordest, notre nom de famille aurait pu devenir 'Nordest' au lieu de 'Pitre.
D'ailleurs, selon Stephen White, 'dit Nordest' a été utilisé dans notre lignée jusqu'à la quatrième génération de Michel Pitre et Marie-Josephe Orillon. (White 66)
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Les peintures de Claude Picard sur cette page ont été numérisées à partir de cartes postales provenant du Musée Acadien, Moncton, N.B. Elles sont présentées pour des fins éducatives et non commerciales.