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La
Catalogne, pays del Goths
Montsegur.
Boletin National d´ Etudes cathares.
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Le
nom de la Catalogne vient du bas-latin Goth-al-onia
"pays des Goths". La contrée a été,
en effet, pour un temps, le centre de l´empire Wisigothique
qui recouvrait l´actuelle Occitanie, la Catalogne
et le nord de la péninsule Ibérique. La
Capitale en fut successivement, du fait de vicissitudes
historiques, Albi, Barcelone, puis Tolède. Cet
ensemble s´effondra en 711 de notre ère,
à la bataille de Jerez de la Frontera où
furent écrassées par les Sarrasins, les
guerriers Wisigoths.
Géographiquement, le pays
s´étend aujourd´hui sur quatre états:
La France, l´Espagne, Andorre et l´Italie,
en Sardaigne où la région d´Alghero
est catalane. Avec ses 10 milions de catalanophones, la
langue est la première langue non officielle d´Europe
(elle n´est, en effet, pas officielle dans ses parties
françaises et italienne). Il existe quelques différences
dialectales orales qui ne gênent pas l´intercompréhension.
La langue écrite a été unifiée
(orthographe et syntaxe) par le linguiste Pompeu Fabra
(1868 - 1948). Le plus ancien document en catalan datant
de 1171 est conservé au monastère de Roda
1.
Historiquement, la Catalogne faisait
autrefois partie de la province romaine de l´Espagne
Taragonaise. Un court moment submergée par les
Sarrasins, elle s´est rapidement libérée
dès Charlemagne qui l´a érigée
en marche avancée. Au 9ème siècle,
sous la direction des Comtes de Barcelone, elle s´est
transformée en principauté autonome. En
1137, le Comte Raymond-Bérenger royaume d´Aragon
a toujours été tourné d´Aragon.
Depuis, le moment de la bataille de Muret (1216), qui
a vu s´effondrer l´espoir de toute une nation,
Aragon étendait sa suzenaineté à
toute l´Occitaine, la Provence et au-delà
de l´actuelle frontière italienne..
Toujours prêt à défendre
farouchement leur autonomie et leurs libertés,
les Catalans ont pour fière devise: |
Sempre
en davant e maï mourirem.
"Toujours en avant et nous ne mourrons jamais".
1
cf. Louis Charles PRAT, Cours de liguistique comparée,
tome 2, p. 55.
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