Dans son numéro du 12 mai, l’hebdomadaire Marianne titre « A quoi ressembleront les Français dans 25 ans ? », un dossier de Perrine Cherchève et de Frédéric Ploquin, illustré de photos de Hannah. Commençons déjà par nous intéresser aux photos. Elles sont symptomatiques. Une mignonne petite Gauloise d’environ 8-10 ans, aux bonnes joues roses, genre gros bébé blond du nord, mais dont la tenue vestimentaire incarne le cloaque métissé dans toute son horreur. Elle voisine avec une beurette fort peu gâtée par la nature et dont le visage vous fait regretter qu’elle soit trop jeune pour porter le tchador… C’est l’image de la propagande de la bonne petite Française antiraciste qui a sa meilleure copine beurette (qui, dans trois ans, la livrera aux petits caïds de sa cité pour la tournante réglementaire…) et pour tout dire, quand on voit le patronyme de la photographe, on se dit que l’on va s’énerver pour rien. C’est mauvais pour ma tension. Bon, je vais me boire un petit Vichy (Vichy, c’est l’instinct) pour faire passer tout ça… Cette pauvre petite française, j’ai envie de la prendre par la main et de l’amener à Saint-Franc. Là, au lieu de ses fringues répugnantes que même la Croix-Rouge ne voudrait pas, elle portera la blouse bleu-roi, le chemisier bleu-ciel, la jupe grise (ce qui ira très bien avec ses jolis cheveux blonds, surtout si on lui apprend à se coiffer…), les socquettes blanches et les mocassins, qui la feront ressembler à une jeune fille et non à un épouvantail à moineaux… Elle grandira avec des filles de son sang, sera élevée dans la civilisation, la religion, la culture de ses ancêtres et fera honneur à sa race au lieu de devenir une pauvre brebis nunuche et égarée prête pour un imminent Aït el kedir racial… Quant à l’autre Aziza, pour plagier Balavoine : « L’Aziza, rentre chez toi, ta couleur de peau, ton pays rien ne me va, tes frères et toi on n’en veut pas, retourne à la Casbah… ». Le message est clair, simple, simpliste même, mais bon, il faut bien se faire comprendre de ces gens-là… Etudions maintenant les scénarii. En les lisant, on peut palper la jubilation quasi-sadique des journalistes de Marianne d’imaginer une France où l’immigré serait le maître, où il siégerait à l’assemblée, serait ministre, présenterait le journal, et où le Gaulois serait dépouillé de son propre pays. D’un côté des binationaux, de l’autre, des apatrides. Le premier scénario est une pierre jetée dans le jardin du FN : il montre une France qui a fermé ses frontières, dont la natalité est en chute libre (merci Veil, merci Neuwirth, merci Blum dit Beaulieu) et qui n’accepte « que » 50.000 immigrés par an. La France est donc en perte de vitesse économique, les immigrés qui restent refusent de s’intégrer… Le scénario 2, celui qui a les faveurs de Marianne. Les immigrés occupent toutes les places dans les médiats, la France fait rentrer 120.000 immigrés par an et tout irait bien si les banlieues n’avaient pas des ennuis avec les immigrés Slaves qui sèment le désordre (noter l’éternel racisme anti-slave des Juifs…) et, petit à petit, notre race disparaît, métissée… le scénario trois est le suivant : la France reçoit 1,5 millions d’immigrés par an et les retraites s’effondrent en 2030, sans parler encore une fois du fantasme d’une équipe de France de football… entièrement Slave ! Ces trois scénarii sont un habile artifice de propagande. On nous présente deux solutions soi-disant catastrophiques pour nous faire passer une troisième qui est en fait la vraie alternative au scénario un, le scénario trois étant l’épouvantail brandi pour nous faire passer le deux… Marianne occulte délibérément un quatrième scénario qui viserait à amorcer une vigoureuse politique nataliste en France, ce qui rendrait l’immigration inutile… Mais cela, Marianne ne veut pas en entendre parler, par haine raciale contre tout ce qui est Gaulois. Si ce quatrième scénario ne se fait pas, on risque d’en avoir un cinquième, qui n’est pas pour me déplaire, celui que je présente dans mon éditorial. Seulement pour cela, il faut que nous prenions nous-mêmes en main notre destin. Nous n’avons plus rien à attendre des urnes, ce fut la divine surprise du 21 avril. Chacun d’entre vous, quelque soit votre religion, quelque soit votre profession, quelque soit votre préférence politique, vous pourrez participer à l’œuvre bienfaitrice de la libération de notre pays. Toi, jeune homme sorti de nos pensions et qui prépare Saint-Cyr, astique bien ton arme et prend la clé de l’arsenal. Demain, dans le maquis, toi et les armes que tu nous apporteras seront bien utiles. Toi, le jeune prolétaire des cités ghettos où ta peau trop blanche te vaut les persécutions racistes, apporte-nous les compétences précieuses de tes mains… Tu es mécanicien ? Un jour, on aura peut-être des blindés à faire marcher… Tu travailles en pétrochimie ? Il y a des produits sensationnels dans les réserves… Toi, le paysan, tu as une carabine, tu connais le pays de tes ancêtres comme ta poche, demain, tu nourriras et aideras le maquis… Toi, le fonctionnaire, tu connais les rouages de l’administration, toi l’humble grouillot échelon C de La Poste, de France Telecom, d’EDF, de la Préfecture, tu peux connaître des informations primordiales sur l’ennemi, savoir comment détourner documents et tampons administratifs… Il n’y a pas une personne dans nos milieux qui soit totalement inutile. Le problème, ce n’est pas le système électoral, le traitement médiatique et tutti-quanti. Le problème, c’est la République…

  Le 13, une vague d'attentats meurtriers a frappé la capitale saoudienne. Selon un bilan non confirmé, 91 personnes, dont sept Américains, sept Saoudiens (dont un fils du vice-gouverneur de Riad, Abdallah Al-Blaihed), deux enfants jordaniens, deux Philippins, un Libanais et un Suisse, ont péri dans trois attentats suicides simultanés. Les terroristes visaient les quartiers résidentiels de Riad où vivent les expatriés. Neuf chahids sont morts dans ces opérations. Près de deux cents personnes ont été blessées. Une quatrième explosion, survenue hier matin devant le siège d'une entreprise américano-saoudienne, n'a pas fait de victimes. Malgré les mesures de sécurité, les combattants islamistes ont défoncé les grilles d'enceinte des résidences, au volant de leurs voitures piégées. Les complexes visés abritaient les employés de plusieurs entreprises américaines travaillant pour le régime saoudien. Colin Powell a immédiatement accusé le mythique groupe Al-Qaida… A en croire un journal saoudien édité à Londres, al-Majallah, l'attentat de Riad a été implicitement revendiqué par al-Abou Mohamed al-Ablaj « coordinateur d'un centre d'entraînement des moudjahidin dépendant d'al-Qaida» : son groupe «planifiait depuis longtemps des opérations d'envergure dans le Golfe, où il a stocké de grandes quantités d'armes et d'explosifs. La mise à exécution de ce plan n'a pas été entravée par la récente annonce par les autorités saoudiennes de la saisie d'armes et d'explosifs et la recherche de 19 personnes». L'objectif est clair : «faire payer à l'Amérique le prix de sa guerre en Irak». Au même moment, un groupe inconnu, les «Moudjahidin de la péninsule arabique», adressait un message similaire sur Internet. A la veille de l'attentat, un communiqué invitait les partisans à frapper les intérêts américains dans le monde, critiquant au passage la saisie d'armes de Riad. Les agents du ministre de l'Intérieur, le prince Nayef, remportaient une demi-victoire, le 6 mai, en découvrant 377 kilos d'explosifs et une «cellule d'al-Qaida» qui «planifiait la destruction d'immeubles habités». Trop tard sans doute pour empêcher la tragédie de lundi. Les 19 membres de la cellule courent toujours, faisant planer une menace persistante sur le royaume, sans parler des émirats pétroliers voisins et résolument alignés sur Washington. En France, le Figaro prétend que « Les sanglants attentats de Riad lancent un triple défi : à l'Amérique, superpuissance protectrice mais honnie pour son soutien à Israël, à la famille royale saoudienne, son allié depuis plus de cinquante ans, et au prince héritier Abdallah, dont les réformes révulsent les milieux religieux ». C’est oublier un peu vite que les Américains n’ont jamais apprécié le prince Abdallah… Voici ce que j’écrivais dans Le Libre Journal en 1996, article repris dans Stratégies (volume 1 (A/L), 20 euros port inclus) : « La couronne échut (…) le 1er janvier 1996 à Abdallah Ibn Abdel-Aziz, commandant de la Garde nationale (« la Garde blanche ») et âgé entre 71 et 74 ans. Coup de théâtre le 22 février : le roi Fahd annonçait son intention de reprendre son trône. Son demi-frère se soumit et lui restitua sa couronne. En effet, la nomination du prince Abdallah posait bien des problèmes. Les Ibn-Abdel-Aziz et leurs enfants tiennent en coupe réglée le pays, mais c’est le clan des Sudeiris qui joue un rôle prédominant. Leur mère, Hassa Bint Ahmed Sudeiri était l’épouse favorite d’Abdel-Aziz. (…) Abdallah, lui, vient du clan Rachidi, celui des ennemis jurés des Sudeiris, émirs de Riyad de 1892 à 1902. De plus, il est hostile à l’Occident et ne fait pas mystère de son amitié avec Saddam Hussein, et son épouse favorite est syrienne et liée à la tribu d’Hafez el Assad... Abdallah est le seul non-Sudeiri à avoir de hautes fonctions. Sa mort ou sa disgrâce arrangerait bien des gens, tant à Riyad qu’à Washington. Le 13 novembre 1995, un attentat à la voiture piégée frappait Riyad. On ignore toujours la cible visée : les Américains ou la Garde nationale ? Fahd ou Abdallah ? Cette tension n’a pas dû contribuer à calmer les esprits, d’autant que le roi Fahd avait lancé en juillet dernier un projet de rajeunissement des cadres du pays. Certains intriguent pour que le premier fils du roi, Khaled Al Fahd, ait le trône. Mais Abdallah ne se laissera pas priver aussi facilement d’une couronne qui lui revient de droit... Une crise dynastique en Arabie Saoudite et le retour sur le trône des Rachidis pourraient modifier profondément l’équilibre d’une région placée sous la coupe de la Pax America ». Cette vague d’attentats en Arabie Saoudite, qui coïncide avec la volonté américaine de s’en retirer, peut être perçue comme une volonté de déstabiliser le prince Abdallah. Ce qui arrangerait beaucoup les Américains deux ans avant la renégociation des accords pétroliers arabo-américains de 1945…