hdf.fr.fm
saveurs d'Orient
Hebdomadaire nationaliste et catholique.
Hebdo officiel du Royaume de France.


#42 / 7 août 2003 / EDITORIAL

«  : Cela fait maintenant un an que nous sommes installés dans notre nouvelle maison. Nous y sommes au calme, protégés par un vaste terrain et une grande haie. Après tout, en un an, nous ne connaissons même pas nos voisins ! Pas plus ceux du 2, que je n’ai jamais vu, que ceux du 6 dont le seul membre qui ait franchi notre porte est… le chien. Comme je le disais dans l’éditorial du 40, nous assistons non pas à la dérive des continents mais à la dérive de la société. Elle se fissure, se scinde en deux. Nous ne nous en réjouissons pas. Nous ne nous en inquiétons pas. Nous constatons froidement… Chez nous, en visite amicale, les familles nombreuses succèdent aux familles nombreuses. C’est en quelque sorte le redressement national qui s’amorce, nous en reparlerons dans quinze jours. Tous les abonnés de ce journal connaissent La Gazette de Jeanne-Lucienne (pour les nouveaux, cf. Le Libre Arverne n° 16, 20, 23, 33 et 39). Cette Gazette est plus ou moins liée à L’Echo du village, un site Internet convivial. Où plutôt, qui se prétend comme tel, parce que, pour parler sans détour, bonjour l’accueil ! Les Américains ont un mot pour définir ce qu’on ressent : incommunicado. Impossibilité de communiquer, c’est le mot exact. Il paraît que nous vivons dans la société de l’échange, de la communication, et pourtant jamais celle-ci n’a été aussi autiste. La plupart des gens qui se prétendent « démocrates », « ouverts », « tolérants », ne le sont absolument pas. Il suffit pour cela d’être différent d’eux et vous verrez rapidement la réalité de leurs beaux discours pharisiens. On a parfois l’impression de parler à des palourdes. Certains diront : « Il est quand même gonflé Fersan ! Il se proclame fasciste et il vient donner des leçons de démocratie ». Loin de moi cette idée. Je ne viens pas donner des leçons de quoi que ce soit. Si je ne suis pas démocrate, c’est que je sais que la démocratie est une vaste fumisterie, une escroquerie intellectuelle. La démocratie ne doit censurer aucune opinion, même celle qui est contre la démocratie. Sophisme, me direz-vous. Pourtant, la plupart des prétendus démocrates qui pullulent sur les forums sont d’authentiques pharisiens qui, lorsque vous avez le malheur d’émettre une opinion différente, vous clouent au pilori. Les procédés sont divers : inonder votre boîte à messages privés d’insultes, exiger du webmaster votre exclusion, pourrir le débat en parlant de choses qui n’ont rien à voir avec le sujet, refuser de prendre en compte le moindre de vos arguments sous prétexte que vos sources sont « d’extrême droite », vous asséner des leçons de morale dont ils vous montrent tout le cas qu’ils en font… La rengaine habituelle du héraut de la bonne conscience est la suivante : « Il ne faut pas donner la parole aux ennemis de la démocratie ». Pourquoi ? « Mais parce que se sont nos ennemis ». Juste un point de détail : pourquoi les fascistes et les communistes interdisent les autres mouvements ? Parce que « Il ne faut pas donner la parole aux ennemis du régime ». Vous notez une certaine similitude dans la rhétorique… Dans le cas du fascisme, la question de la liberté n’est pas constitutive du régime. Le fascisme est là pour faire régner l’ordre, la justice, la sécurité. La machine doit tourner et donc, ceux qui ne veulent pas jouer le jeu s’exposent à des désagréments allant de l’absorption forcée d’huile de ricin à un long séjour consacré à divers travaux manuels avec un triangle de couleur cousu sur la poitrine. Le nazisme était d’ailleurs pluriel. Pas grand’ chose de commun entre le national-conservatisme d’un Franz von Papen, le césarisme d’un Hermann Goering, le national-bolchevisme d’un Martin Bormann, le national-catholicisme d’un Julius Stricher, le nationalisme européen d’un Alfred Rosenberg, la synarchie d’un Hjalmar Schacht ou la technocratie nationaliste d’un Albert Speer… Dans la théorie, le régime communiste fait passer la restriction de la liberté pour une mesure nécessaire à l’édification de la société sans classe, contrainte dûe aux « menaces des bourgeois et des réactionnaires » dont le régime est censé se défendre. Le fasciste vous dira : « Vous n’avez pas le choix, d’accord. Mais notre régime est supérieur car on a quand même redressé le pays, amélioré considérablement les conditions de vie des classes populaires, protégé nos minorités persécutées, rendu au peuple sa dignité et affranchi la nation du joug de la haute finance apatride, alors vos discutailles de politicards véreux… » Un stalinien justifie de même sa position (propos relevés sur le forum Internet http://forums.levillage.org : « Développement industriel, système de santé, taux d'alphabétisation très élevé, enseignement gratuit, pas de chômage, un rouble stable, des prix baissant régulièrement, un logement pour tous, un système démocratique dans tous les niveaux de la Société, l'URSS grande puissance mondiale, et surtout à son actif, l'élimination des fascistes occidentaux. Et aujourd'hui que reste-t- il de tout ça ? plus rien, presque le chaos. Tout ça parce qu'en 1991, les Soviétiques ont écouté les sirènes du capitalisme ». C’est son point de vue, que je partage pas, mais donne l’optique stalinienne : renoncez à certaines libertés, et vous avez ça… Le démocrate, lui, proclame que son régime est le meilleur car on est libre. La France est tombée au trente-sixième dessous, mais ce n’est pas grave, on est libre. Des gamines se font violer dans les caves sordides des cités HLM parce qu’elles ont le malheur d’afficher un profil un peu trop aryen, mais ce n’est pas grave, « on est libre ». Il n’y a jamais eu autant de pauvres et de clochards, mais ce n’est pas grave, « on est libre ». Notre tissu économique se délabre, notre système de retraites craque de toutes parts, les générations ne sont plus renouvelées, notre économie court vers la banqueroute pour 2015 et notre peuple vers la mort pour 2025, mais ce n’est pas grave, « on est libre »… Oui, et si on enlève la liberté d’expression par le biais des lois Pleven, Gayssot et Lellouche, il lui reste quoi à la démocratie. Rien. Et quand le roi est nu, le peuple lui, est recouvert. D’un linceul… De même, à discuter avec le démocrate, vous voyez que tous les hommes sont égaux sur le papier. Mais manque de chance pour vous, vous ne faites pas parti de la race humaine. Ainsi, vos morts n’ont aucune importance. Les discriminations que vous subissez n’ont pas l’ombre d’un intérêt. C’est bien simple, pour vous «ce n’est pas pareil ». De même, essayer de répondre avec les armes de vos ennemis et vous vous ferez rosser d’importance.. C’est peut-être un moyen de nous signifier qu’on serait une sorte de « race supérieure » vouée à la perfection ? Comme dit la pub, « Va comprendre, Charles… ». Plus sérieusement, on en revient encore et toujours à cette même question, que j’ai repris et reprendrai aussi bien dans mes conférences de Saint-Etienne (21 juin), Toul (9 août) et Chiré-en-Montreuil (6 septembre) : quelle est notre place dans la société ? Qui n’a pas ressenti un jour l’impression d’appartenir à un autre peuple, d’être en quelque sorte un étranger dans son propre pays ? Cette impression d’être tout juste bon à payer des impôts et d’être toujours le même à qui l’état serre la ceinture pour que sa nomenklatura mène grand train et entretienne ses parasites de la « culture » et du « monde associatif »… Dans L’Ecclésiaste, il est écrit : «Un temps pour l’amour, un temps pour la haine ; un temps pour la guerre, un temps pour la paix ». Depuis 1871, nous avons été les bons petits citoyens. On voit comment on a été traité par le régime. Il serait temps d’utiliser d’autres méthodes pour se faire respecter.

Henri de FERSAN



#42/ 7 août 2003 / SOMMAIRE

EDITORIAL

POLITIQUE : La gauche toulonnaise et la démocratie
Préférence maghrébine pour Raffarin
Vont-ils assassiner Zündel ?

PRESSE-MEDIATS :Quand Rollat se prend pour Duplan
Quand L'Humanité discrimine les discriminations...

AFFAIRES ETRANGERES : Iran : la maillon faible
Encore des attentats...
Renforcement des mesures anti-palestiniennes en Palestine
Dix ans de prison pour l'ancien dictateur de Madagascar

SOCIETE : Aidons les "jeunes"...
Une petite Française victime d'un meurtre raciste...
Curieuse affaire saoudienne

SPORTS : Football
Formule 1

CULTURE : Bompard dynamise le théâtre antique
Crimes and mercies (James BACQUE)
Le Terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours (Jean SEVILLA)

[ABONNEMENT] (52 n°) : 156 €
Règlements à l’ordre de Henri de FERSAN


Avertissement: Nuit gravement à la République.
Attention: non estampillé par le Consistoire ….

#42 / 7 août 2003 / ARTICLE

LA GAUCHE TOULONNAISE ET LA DEMOCRATIE

  Il y en a qui ont une curieuse conception de la démocratie… En juin dernier, Maître Didier Gestat de Garambé était élu dauphin du bâtonnier de l’ordre des avocats au barreau de Toulon avec 137 suffrages sur 267 (51,31 %), et donc amené à succéder à ce dernier. Ancien 2e adjoint au maire de Jean-Marie Le Chevalier à Toulon, ce spécialiste de droit social a été également membre du bureau national du MNR de Bruno Mégret, il a réputation d’être honnête, droit et compétent et est très apprécié de ses confrères. En 2004, il remplacera donc Maître Tramutolo qui avait fait campagne en faveur de maître Nicole Bonvino qui n’a obtenu que 112 voix (41,95 %). A l’annonce de son élection, il y eut une salve d’applaudissements. La démocratie a parlé. Visiblement, certains n’acceptent le verdict des urnes que lorsqu’ils gagnent, selon la bonne vieille méthode stalinienne, notamment la Ligue des Droits de l’Homme (les gens de droite et les catholiques n’étant, bien évidemment, pas considérés par elle comme des êtres humains) : ainsi pour Michel Mas : « Toulon a subi la flétrissure du FN pendant toute la dernière mandature municipale, on ne va quand même pas retomber là-dedans. J’ai déploré la candidature de Me Gestat de Garambé. Quand on s’est ainsi impliqué dans un parti aussi marqué, il n’est pas bon de vouloir devenir le représentant de la profession ». De même, pour Sylvia Garcin : « A l’annonce des résultats, il y a eu une salve d’applaudissements. Comme à chaque élection du barreau. Comme si le choix de Gestat de Garambé était un choix comme un autre »… « Nous n’acceptons pas qu’un homme, membre d’un parti ayant sans cesse prôné le rejet, l’exclusion, la haine et la peine de mort, puisse se retrouver à la tête de notre barreau » éructe Yves Haddad… L’ancien bâtonnier déclare pourtant : « Il s’agit d’un scrutin loyal, ouvert, régulier. La démocratie a été respectée et les urnes ont parlé. Il n’y a eu aucune tricherie. J’observe d’ailleurs que Me Gestat de Garambé avait été élu membre du conseil de l’ordre, il y a trois ans, sans soulever de polémique ». Nouvelle exemple de cette imposture démocratique que j’évoquais dans l’éditorial : si le bâtonnier avait été membre de la LCR, aucun d’entre eux n’aurait trouvé à redire… Ce que confirme Me Gestat de Garambé : « Toulon a connu des bâtonniers de toutes les couleurs, y compris des communistes, et je trouve affligeant que certains essaient de contester mon élection ». Cet exemple montre que les avocats contestataires sont partiaux et donc inaptes à rendre la justice. Il serait bon que tous les patriotes de Provence s’unissent et agissent pour exiger que Haddad, Mas et Garcin soient radiés du barreau pour entrave au processus démocratique et violation délibérée de l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui implique que nul ne doit être persécuté pour ses convictions politiques…




#42 / 7 août 2003 / ARTICLE

Crimes and Mercies (James BACQUE)

  Le plus grand génocide de la Seconde Guerre Mondiale est aussi le plus méconnu : au moins 9 millions d’Allemands, peut-être même 13 millions, ont été exterminés par les Alliés ! Auteur du mémorable Morts pour raisons diverses, l’historien canadien James Bacque a publié en 1997 dans son pays un nouveau livre, Crimes and mercies (Crimes et miséricordes), qui révèle cet aspect méconnu et pour le moins ignoble de la Seconde Guerre Mondiale. Livre qui n’a pas encore été traduit en français. Bacque est venu à connaître l’existence des camps de la mort alliés par le biais du résistant français Raoul Laporterie. Ayant eu accès aux archives soviétiques, notamment celle de l’ancien NKVD devenu le KGB, il confirme que les Alliés ont fait exactement les mêmes crimes que leur propagande reproche aux nazis. S’il n’y a qu’une chose à retenir de ce livre, c’est le tableau de la page 131 qui détaille le nombres d’Allemands massacrés par les Alliés : la purification ethnique fit entre 2,1 millions et 6 millions de morts ; les prisonniers allemands morts dans les camps de la mort alliés oscillent entre 1,5 million et 2 millions de morts et la famine planifiée par les Alliés fit 5,7 millions de morts. Au total, c’est entre 9,3 et 13,7 millions d’Allemands qui ont été exterminés par les Alliés après la fin de la guerre. Crime de guerre resté non seulement impuni mais ouvertement occulté par le négationnisme officiel. Ce livre confirme que le général Dwight David Isaac (« Ike ») Eisenhower était un bien sinistre personnage, principalement responsable du génocide allemand avec son ami Morgenthau… Ainsi, le 7 août 1944, il a lancé officiellement le « Plan Morgenthau », visant à génocider par la faim le peuple allemand, le jugeant collectivement coupable. Exactement le même raisonnement que les nazis jugeant le peuple juif collectivement coupable des crimes communistes… C’est le même Eisenhower qui a interdit aux Quakers de venir apporter une aide alimentaire aux Allemands qui mouraient de faim en été 1945. C’est toujours Eisenhower qui a laissé délibérément mourir les prisonniers de guerre allemands dans ce qui est devenu de véritables camps de la mort. Ce livre rend cependant hommage à des Justes, essentiellement des Canadiens, qui n’ont pas hésité à venir en aide au peuple allemand victime d’un génocide. L’auteur cite notamment le philanthrope anglais Victor Gollancz qui, en 1946, a été l’un des premiers à dénoncer les crimes de guerre alliés. L’Eglise mennonite a également joué un rôle primordial, sauvant des centaines de milliers de vies humaines, principalement par des dons venus du Canada. On apprend ainsi que dans les zones allemandes sous occupation française en 1947, les rations alimentaires accordées à la population étaient de 450 calories par jour, moitié moins qu’au camp de concentration de Bergen-Belsen ! Est publiée une pièce à conviction sur cette volonté délibérée de génocide sous la forme de la directive du 9 mai 1945 faite à Coblence par le Gouvernement Militaire Américain interdisant sous peine de mort de nourrir les prisonniers allemands. On y apprend notamment que dans le camp américain de Bretzenheim, gardé par la 106e division américaine, on comptait 18.000 morts dans les dix semaines sous contrôle américain, soit plus de morts que le camp nazi de Dachau de 1933 à 1944 ! Complétant son précédent livre, Bacque a trouvé dans les archives soviétiques le nombre de prisonniers allemands exterminés par ces derniers. Selon G.F. Krivosheyev, 450.587 soldats allemands sont morts dans les camps soviétiques, 356.687 dans les centres de détention du NKVD et 93.900 en route, plus 66.481 civils allemands morts en détention suite à leur capture en même temps que les militaires. Ce livre revient également sur les massacres commis par les Soviétiques lors de la conquête de la Prusse orientale, illustré par ce poème de Soljenitsyne cité dans le livre : « 21 Horingstraße, il n’a pas été incendié, juste vidé, pillé. Un gémissement voilé vient des murs. La mère est blessée, encore vivante. La fillette sur le matelas. Morte. Combien sont-ils passés sur elle ? Un peloton ? Une compagnie peut-être ? Une fillette est devenue de force une femme, une femme est devenue un cadavre. Tout est venu de ces simples phrases : n’oubliez pas. Ne pardonnez pas :! Sang pour sang. Dent pour dent. La mère supplie : « Soldats, tuez-moi ! » » Un porte-avions américain porte encore le nom d’Eisenhower. Que les Américains le renomment « USS Patton » ou « USS Mac Arthur »… Le livre comporte également toute une série de photos et d’affiches d’époque : on y voit un enfant allemand en haillon fouiller les poubelles à Hambourg, des bébés allemands en train de mourir de faim dans un hôpital de Berlin en 1947, des images des réfugiés… Comment ne pas penser lorsqu’on voit ces photos à d’autres photos contemporaines, celles des enfants irakiens en train de mourir de faim à cause du blocus américain ? Décidément, les Américains sont très forts pour prêcher la démocratie et les droits de l’homme, beaucoup moins pour l’appliquer… James BACQUE – Crimes and mercies – Timewarner – 19,99 $ canadiens (14,69 €) - ISBN : 0-7515-2277-5

 

 

Hosted by www.Geocities.ws

1