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saveurs d'Orient
Hebdomadaire nationaliste et catholique.
Hebdo officiel du Royaume de France.


#47 / 11 septembre 2003 / EDITORIAL

L’affaire du révérend Paul Hill, exécuté le 3 septembre en Floride, relance l’éternel débat sur cette attitude résumée par Machiavel dans cette phrase : «la fin justifie les moyens ». Agé de 49 ans, ce pasteur de l’église presbytérienne père de trois enfants a été condamné à mort par injection létale pour avoir exécuté le 29 juillet 1994 un avorteur, le docteur John Britton, 69 ans, qui officiait au centre gynécologique de Pensacola (Floride). Adepte du « dommage collatéral », il avait également abattu le garde du corps de ce dernier, l’ex lieutenant-colonel James Barrett, 74 ans. Le pasteur Hill n’a manifesté aucun remords et déclaré qu’il aurait récidivé si l’occasion s’était présentée : « Un plus grand nombre de gens devraient agir comme je l’ai fait. Vous n’avez pas besoin d’autorisation pour défendre votre voisin ». Le pasteur était resté sur le lieu de l’attentat, attendant que la police vienne l’arrêter. Ses dernières paroles furent : « Si vous pensez que l’avortement est un acte meurtrier, vous devriez vous opposer à cet acte et faire ce que vous avez à faire pour arrêter cela. Que Dieu vous aide à protéger le fœtus comme vous voudriez être protégé ». La question est la suivante : le révérend Hill a-t-il violé le Cinquième Commandement : « Tu ne tueras pas » ? La réponse est très compliquée, et aucun laïc ne peut se vanter de la connaître. Le même commandement déclare que l’avortement est un meurtre. Hill a considéré son geste comme une action de justice, la religion chrétienne reconnaissant par ailleurs la légitimité de la peine de mort, notamment pour ceux qui ont « scandalisé les enfants ». A fortiori pour ceux qui les ont tués.... C’est dans ce genre de cas que la structure éparpillée de la religion protestante est dangereuse : la peine de mort ne doit être administrée qu’après décision de justice, or Hill a agi seul, sans aucun mandat de quelque nature que ce soit. Le révérend Hill est le pur produit de la démocratie américaine. Pour une fois, la phrase « ce n’est pas de ma faute, Monsieur le Juge, c’est la société qui m’a rendu comme cela » prend tout son sens… Lorsqu’on regarde l’argumentaire des partisans de Hill, exclusivement des protestants, on s’aperçoit que le discours est très exactement celui des Juifs et des Anglo-Saxons : tous les moyens sont permis quand la cause est juste : terrorisme, « dommages collatéraux » et autres… Le modèle du révérend Hill, c’est le révérend Dietrich Bonhoeffer, pendu à la prison de Flossenburg le 9 avril 1945 pour avoir participé au complot visant à assassiner Adolf Hitler (qui, doit-on le rappeler, avait été légalement élu) le 20 juillet 1944. Si on a le droit de tuer Hitler, que les adversaires de l’avortement proches des églises protestantes accusent d’avoir fait exterminer six millions de Juifs, alors, selon la même rhétorique, Hill avait le droit d’exécuter un médecin avorteur (ce qu’était par ailleurs le tristement célèbre docteur Joseph Mengele…) complice de l’extermination de millions d’Américains. On touche du doigt le nœud gordien du problème : si la démocratie préconise contre ses ennemis l’usage du terrorisme, elle ne doit pas être surprise si ces derniers lui rendent la pareille. Le révérend Hill avait 49 ans. Il est donc né en 1954. Il a grandi dans une Amérique qui, après la Seconde Guerre mondiale, avait enchaînée sur la guerre de Corée et celle du Vietnam. Amérique qui, au nom de ses « bonnes valeurs » et de sa « morale » » avait fait en 20 ans l’étendue des crimes qu’elle reprochait aux régimes totalitaires : génocide, déportations massives, discrimination raciale, privations de liberté, usages d’armes chimiques, bactériologiques et nucléaires, le tout la main sur le cœur en chantant leur hymne national : « Then conquer we must, when our cause it is just, And this be our motto: "In God is our trust."» (alors nous devons conquérir quand notre cause est juste et ceci est notre devise : « Notre confiance est en Dieu »). Alors que les catholiques se sont détachés de l’Ancien Testament, les protestants s’y réfèrent massivement, se rattachant ainsi plus au monde juif qu’au monde chrétien (à tel point que les plus antisionistes des catholiques les avaient surnommés « juifs de synthèse ») : c’est toute la mentalité du Pentateuque, celle du « bouc émissaire » : «Ta tête ne me revient pas alors au nom de Yahvé, je déclare que tu es un démon et que, contre toi et ta descendance, tous les coups sont permis, vil fils de Canaan »… Jeb Bush, Gouverneur de Floride, a condamné à mort le révérend Hill pour avoir tué un « suppôt de Satan » au nom de sa morale. Or, le dit Bush a un frère, George Jr, et un père, George Sr… Au nom de leurs valeurs, ils ont fait bien pire que le révérend Hill, notamment lors des deux guerres du Golfe ! Hill n’a fait qu’appliquer à son compte l’argumentaire des démocraties : tuer pour la bonne cause, peu importe les « dommages collatéraux ». Dans une religion sans hiérarchie comme la sienne, il était à la fois juge et partie. Son geste est cependant à relativiser : depuis le commencement de la lutte armée contre les avorteurs, il n’y a eu que trois médecins avorteurs exécutés : David Gunn à Pensacola (Floride) le 10 mars 1993 par Michaël Griffin (condamné à la prison à vie) ; Barnett Slepian à Buffalo (New York) le 23 octobre 1998 par James Kopp et donc John Britton ; ainsi que cinq personnes non-médecins tuées : Lee Ann Nichols et Shannon Lowney, employées au centre d’avortement de Boston et abattues par John Salvi le 30 décembre 1994 ; Robert Sanderson, policier, et Emily Lyons, infirmière, tués dans un attentat contre un centre d’avortement commis à Birmingham (Alabama) le 16 janvier 1997 par Eric Rudolph et le lieutenant-colonel James Barrett. Ces cinq morts montrent que lorsqu’on se lance dans la lutte armée, le risque de tuer des innocents est très élevé. Comme ces trois jeunes filles blanches d’Afrique du Sud mortes lors d’un attentat à la bombe commis par le communiste ami de Mandela Robert Mac Bride, dont les louanges ont été chantées sur Arte le 3 septembre… Dans ce cas, si on estime que Mac Bride a bien agi, alors pourquoi condamner Hill ? Le serpent finit toujours par se mordre la queue. A noter que le 22 janvier à Washington, plus de 200.000 personnes, essentiellement des jeunes de moins de 25 ans (des rescapés du génocide silencieux en quelque sorte), ont manifesté contre l’avortement et clamé leur refus de cet étrange privilège accordé à certaines personnes d’exterminer en toute légalité ceux qu’elles jugent indésirables, s’arrogeant le droit de choisir si untel ou unetelle a le droit de vivre ou non…

Henri de FERSAN



#47/ 11 septembre 2003 / SOMMAIRE

EDITORIAL

POLITIQUE : Nouvelle agression anticatholique du régime

PRESSE-MEDIATS : Quand La Montagne a la nostalgie de l'Allemagne stalinienne...
Quand Le Monde prône le métissage pour les autres...

AFFAIRES ETRANGERES : Palestine : Arafat limoge son premier ministre
Maroc : les lolitas de la djihad...
Qui donc assassine les experts microbiologistes ? Troubles ethniques en Macédoine
SOCIETE: Chronique de l'Alsace occupée...
Encore un cas d'esclavage domestique

SPORTS : Football
Tennis
Rugby

CULTURE : Succès de la Journée Chouanne

DEVOIR DE MEMOIRE :Il y a 30 ans, la Révolution chilienne...

[ABONNEMENT] (52 n°) : 170 €
Règlements à l’ordre de Henri de FERSAN


Avertissement: Nuit gravement à la République.
Attention: non estampillé par le Consistoire ….

#47 / 11 septembre 2003 / ARTICLE

NOUVELLE AGRESSION ANTICATHOLIQUE DU REGIME

Le Premier Ministre Raffarin montre une nouvelle fois qu’il n’est qu’une marionnette entre les mains de ses maîtres de l’anti-France. Planificateur du « regroupement familial », chantre de la « France métisse », il a maintenant décidé de supprimer un jour férié pour affecter le produit de cette journée travaillée à l’aide aux personnes âgées. Cette mesure est de la poudre aux yeux et de surcroît parfaitement inutile… En 1975, Valéry Giscard d’Estaing avait supprimé l’inutile fête du 8 mai, symbolisant l’asservissement de l’Europe à Moscou et à Washington, fête qui a été rétablie par François Mitterrand en 1981 à la demande des communistes. Les jours fériés étant payés aux salariés, les employeurs versent déjà à l’état toutes les cotisations correspondantes. Pour que cette mesure fonctionne, il faudrait donc que les employés restituent à la fin du mois un jour de leur salaire à l’état. Il va de soi que le jour choisi fut le lundi de Pentecôte. Les fêtes secondaires éventuellement supprimables sont les suivantes : lundi de Pâques, 1er mai, 8 mai, lundi de Pentecôte, 11 novembre. Comme par hasard, la Fête choisie est celle qui dérange le plus les catholiques. Pourquoi ne pas supprimer le 8 mai, trop proche du 1er ? Mais le calcul de la mafia en tablier à peau de goret est le suivant : en supprimant comme par hasard le lundi de Pentecôte, le régime empêcherait chaque année 20.000 catholiques de faire leur Pèlerinage de Paris à Chartres ou inversement, comme le nota d’ailleurs Jean-Marie Le Pen dans un communiqué de presse daté du 4 septembre. Hubert de Gestas, organisateur de l’un des deux pèlerinages, a écrit une lettre à Raffarin où on lit notamment ceci : « la suppression de ce jour férié retirerait à la célébration de cette grande fête son caractère exceptionnel et participerait, ainsi, à la déchristianisation de notre pays en lui faisant perdre un nouveau repère, elle rendrait pratiquement impossible l’organisation de manifestations telles que notre pèlerinage - mais il en est bien d'autres, partout en France, religieuses ou laïques – qui contribuent à maintenir dans notre pays la mémoire de son passé et la pérennité de ses traditions. Vous souhaitez, par un geste significatif, manifester la solidarité du pays envers ses anciens et nous ne pouvons que vous approuver. Mais, plutôt que de supprimer un jour de congé, établi dans notre pays depuis des temps immémoriaux, ne serait-il pas plus judicieux de réduire de quelques jours les droits à RTT récemment ouverts par l'adoption de la loi sur les 35 heures ? Celle-ci pénalise lourdement notre pays sur le plan économique et social comme le reconnaissent tous les experts. Bien sûr, vous pourriez nous objecter qu'il serait loisible à chaque salarié de prendre sur ces droits pour nous rejoindre le lundi de Pentecôte ;mais, qu'en serait-il des moins de 25 ans, encore en scolarité, qui représentent plus de la moitié de nos effectifs ? Ne pourrait-on également envisager le regroupement en une seule journée des cérémonies en l'honneur des morts pour la patrie ? ». Un jeune nationaliste du site Vexilla Regis fit alors cette réflexion à laquelle nous souscrivons totalement : « Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Comparons le travail de lobbying des islamistes, des talmudistes et des catholiques de tradition. Je me demande lequel est le plus efficace. Pour imposer le port du voile dans les écoles et sur les lieux de travail, les islamistes réussissent à mettre en avant des jeunes femmes formées au médias et au lobbying, déterminées, parlant un excellent Français, avec de très bons arguments, mettant leur interlocuteur sur la défensive et sachant hurler à l'atteinte à la liberté religieuse. Touchez l’ombre d’un morceau de tuile du toit d’une synagogue, suggérez que l’Israël n'est pas un pays tout à fait comme les autres, que le Sentier est un des grands foyers d’escroquerie parisienne, que le talmudisme ne va pas sans un certain racisme, etc... et vous serez traitez de néo-nazi, de malade mental, d'obsédé du complot et les cadavres de votre famille seront déterrés jusqu'à la quinzième génération pour être fouettés en place publique. Des manifestations délirantes seront organisées (panneau brandi lors d’une manifestation juive américaine récente avec l’inscription : « Chaque jour, 12 juifs battus en France » ?!!?). Supprimez le lundi de Pentecôte sous un prétexte fallacieux (travailler un jour de plus pour les vieux alors que le pays vient de passer de 39 H à 35 heures de travail). Les évêques se bousculeront pour annoncer que l’idée est merveilleuse et ne porte pas atteinte à la religion chrétienne, que c'est presque dommage de ne pas y avoir pensé avant. De la part des milieux traditionalistes, vous aurez une lettre sur le ton : « Certes, votre intention est louable.... Vous souhaitez, par un geste significatif, manifester la solidarité du pays envers ses anciens et nous ne pouvons que vous approuver...Bien sûr, vous pourriez nous objecter que... Ne pourrait-on également envisager.... Dans l'espoir que ce courrier retiendra votre attention.... » » Il rejoint exactement ce que je disais dans l’éditorial du n°46… Nous devons nous organiser en lobby, en groupe de pression, exactement comme l’ont su faire avec profit juifs et musulmans. On obtiendra le respect de nos droits que lorsque l’état aura conscience qu’il a plutôt intérêt à le faire, sinon, ça risque de mal se passer. Souvenez-vous des actions payantes que furent la libération de Saint-Nicolas-du-Chardonnet le 27 février 1977 ou la campagne contre les films blasphématoires il y a quinze ans. Combien de catholiques de tradition savent qu’ils ont leur propre parti politique, le PFC (Parti Français Chrétien, BP 202, 64302 Orthez Cedex), qui refuse de cautionner la mascarade électorale ? Dans 20 ans, par le simple jeu démographique, nous serons suffisamment nombreux pour faire basculer une élection présidentielle. Dans trois générations, nous serons majoritaires parmi les autochtones. L’avenir est à nous. Ne nous le laissons pas voler. Organisons-nous dès maintenant et dans un futur très proche, nous serons suffisamment forts pour pouvoir créer notre propre société et arracher notre liberté. Tenez bon, on les aura !!!




#47 / 11 SEPTEMBRE 2003 / ARTICLE

IL Y A 30 ANS LA REVOLUTION CHILIENNE

Avant le 11 septembre 2001, il y eut le 11 septembre 1973. Depuis 3 ans, le Chili vivait sous la tyrannie de Salvador Allende, alias « El Porco ». Drôle de personnage que cet individu, coqueluche de notre gauche hexagonale. Entretenant ses maîtresses, dont sa secrétaire, Miriam Contreras, surnommée la Payita, à qui il offrit le Cañaveral, 100 hectares de terrain traversés par une rivière à 20 mn du centre de Santiago, gardé par la milice du GAP qui était logée à six par pièce. Le général Pinochet (dont la famille vient de notre belle commune auvergnate de Montaigut-en-Combrailles dans le Puy-de-Dôme) fera de ce palais un home d’enfants. Durant ses trois ans de dictature, il a étatisé 535 entreprises qu’il avait offertes à ses sbires comme butin. Ces derniers accaparaient les rares produits de ces industries pour les revendre au marché noir moyennant de substantiels bénéfices. Allende et ses protégés s’étaient enrichis en ruinant les entrepreneurs (notamment les transporteurs routiers qui lui feront payer chèrement…) des villes et des campagnes, en contrôlant le crédit et en prenant leur dîme sur les marchés d’import-export. Dans les trois datchas d’El Porco, outre des tonnes d’armes de contrebande made in USSR, on trouva des provisions pour six mois (dont des magnums de 4 litres de whisky !) alors que le peuple crevait de faim. La Payita avait 25 voitures immatriculées à son nom, offertes par Allende avec l’argent volé au peuple ! Parmi les tyrans à la solde d’Allende, Jacques Chonchol, le ministre de l’Agriculture, chargé de la confiscation des terres. Les troupes de choc du MIR entraient dans les fermes et laissaient aux paysans 48 heures pour partir, dans la plus pure tradition pol-potienne, notamment les hordes du sinistre « commandant » Pepe et sa compagnie qui volèrent 350.000 hectares de terre. Prenant leur place, ils ne travaillaient pas la terre mais se contentaient de piller les provisions en faisant ripailles. De 1970 à 1973, il y eut au Chili autant de terres en friche qu’en 1930, époque où la population était deux fois moindre. Une terrible disette s’en suivit, provoquant des queues monstrueuses dans les magasins, un marché noir endémique et une inflation de 1.000 % par an. Allende, ce ne fut pas seulement la corruption et la famine, ce fut également le despotisme : assassinat d’opposants (101 morts en six mois dont le vice-président des chrétiens-démocrates Zujovic et le fils d’un syndicaliste), saccage des locaux des médiats d’opposition, répression armée contre les grévistes… Allende déclara à Régis Debray son intention de mettre en place « le vrai marxisme », ce dernier lui répondit : « Vous n’y parviendrez pas avant d’avoir mis à mort deux cents milles de vos compatriotes » lui répondit le Français. Le pays était quadrillé par 20.000 mercenaires étrangers : 12.000 Cubains essentiellement (Beatriz Allende avait épousé Luis Fernandez Ona, organisateur cubain de la subversion en Amérique latine), mais aussi des Nord-Coréens, des Est-Allemands et 8.000 « réfugiés » Brésiliens, Argentins et Uruguayens, la plupart se repliant en Argentine où ils terrorisèrent le pays jusqu’à sa reprise en main par le général Videla. Ces milices étaient financées par le trafic de drogue mis en place par le conseiller d’Allende, Oscar Squelle Avendado et par un crédit de 500 millions de dollars accordés par Moscou. Le 22 août 1973, après un blâme de la Cour Suprême en juin 1973, le Parlement chilien vota la destitution du gouvernement Allende pour violations de la Constitution, violations des droits de grève et de réunions création d’une police parallèle s’appuyant sur des ligues para-militaires et usurpation des fonctions législatives et judiciaires. Déjà, le 29 juin 1973, le 2e régiment de cavalerie blindée (rattaché à la 4e division en garnison à Valdivia, 500 km au sud de Santiago) s’était mutiné. Pour conserver illégalement le pouvoir, Allende avait planifié un coup d’état connu sous le nom de « Plan Z », retrouvé dans le coffre-fort du ministre de l’Intérieur, et qui était prévu pour le 18 septembre au cours du banquet de commémoration de la fête nationale chilienne. Les grandes lignes du programme de la dictature furent élaborées lors de l’Assemblée Générale de l’Unité Populaire du 28 mars 1973 par Orlando Saenz : suppression des écoles privées « pour forger un marxiste en chaque enfant chilien », destruction de l’économie privée « même si cela doit précipiter la crise économique, car la libre entreprise fonctionne selon des motivations qui sont incompatibles avec le nouvel homme marxiste qu’il faut créer », destruction de la propriété privée car elle « est aussi un obstacle à notre prise totale du pouvoir. Quiconque en possède est indépendant », destruction de l’économie chilienne pour imposer l’étatisation : « Il faut émettre des billets à toute vapeur car l’Etat marxiste pourra ainsi acheter à foison des biens et des consciences, ce qui accroîtra son pouvoir. Il importe peu qu’on ruine l’économie et que l’on provoque une hyper-inflation. L’excès de pouvoir d’achat provoquera la pénurie et le marché noir. Ce qui est bon, car la pénurie conduira au rationnement étatique, qui est l’arme la plus efficace pour contrôler les personnes et mater les volontés »… De plus, Saenz déclarait : « L’avènement de la dictature du prolétariat exige d’exaspérer au maximum la lutte des classes. A cet effet, il faut échauffer les haines et les divisions , et les porter dans toutes les institutions qui peuvent se trouver en antagonisme avec notre Pouvoir marxiste, telles que l’Eglise et les Forces armées ». Dans son numéro du 30 août 1973, Rivarol déclarait sous la plume de Michel Peltier : « Cette démission [celle du général Carlo Prats le 23 août] risque de faire basculer l’armée contre le régime et de précipiter, ainsi, le processus du « pronunciamiento » : la droite chilienne, de toutes façons, contre-attaque ». Le 11 septembre, l’armée se révoltait contre le gouvernement illégitime et par peur de passer en Haute-Cour pour rendre compte de ses crimes, Allende se suicida avec la mitraillette Skorpios que lui avait offerte Castro. Lorsque le général Pinochet quitta le pouvoir, il laissa un pays remis sur ses rails et prospère, au prix de dommages collatéraux anecdotiques : une inflation tombée de 1000 % à 18 %, 6 % de taux de croissance annuels, mortalité infantile passée de 9 % à 1,9 %, médecine gratuite pour 7 millions de Chiliens, éradication de la poliomyélite, 53 % du budget consacré au social, taux le plus élevé de toute l’Amérique Latine, 31 millions de repas distribués annuellement aux plus nécessiteux… La révolution du 11 septembre 1973 fit 212 morts le jour même et l’épuration des collaborateurs de l’occupant cubain fit 1.261 morts en 1973 (dont le fils de la Payita, Enrique qui aurait été fusillé le 16 septembre), 309 en 1974, 119 en 1975, 139 en 1976, 451 de 1977 à 1980, plus rien ensuite. Nous n’aimons pas les F\, mais nous savons reconnaître les mérites de ceux qui oeuvrent pour le bien commun comme le fit ce grand chilien, plus grand peut-être que O’Higgins, le général Augusto Pinochet Ugarte. Que la flamme de la révolution de 1973 éclaire les patriotes français et leur montre la voie à suivre dans ce monde vétuste et sans joie qui croulera demain devant notre foi…

 

 

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