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saveurs d'Orient
Hebdomadaire nationaliste et catholique.
Hebdo officiel du Royaume de France.


#52 / 16 octobre 2003 / EDITORIAL

Le débat sur les néo-réactionnaires lancé il y a un an par Daniel Lindenberg (voir Le Libre Arverne n° 6) se poursuit selon nos confrères de Monde et Vie qui relatent la chose dans leur numéro du 25 septembre. Pour les nationalistes, cette affaire doit être traitée avec la plus prudente circonspection, comme je l’avais déjà dit en son temps pour l’affaire Günther Grass (voir Le Libre Arverne n° 10). D’un côté, nous devons nous féliciter de la confirmation a posteriori de ce que nous disons depuis des années : quand Jean Daniel s’en prend au droit du sol, quand Alain Finkielkraut défend l’origine catholique de la France, quand Philippe Muray dénonce la terreur intellectuelle absolue, quand Marcel Gauchet dénonce l’antiracisme, quand l’ex-communiste Alain Soral fustige l’égoïsme des femmes prétendument libérées, quand Maurice Le Dantec tire à vue sur la secte conciliaire, ils ne font que répéter ce que l’on disait il y a longtemps, quand eux-mêmes nous fustigeaient pour ces vérités. Nous avions raison avant tout le monde, comme d’habitude. Nous pouvons faire une comparaison audacieuse avec la Campagne de Russie, aussi bien celle de Napoléon que celle de Hitler : la droite nationale peut être assimilée aux Panzerdivisionen et aux Hussards : on fonce droit devant, défrichant des terres inconnues et hostiles, posant les jalons de la pensée nouvelle, les unités de pointe, les précurseurs. Seulement, si l’ennemi a été cerné, il n’a pas encore été totalement liquidé, loin s’en faut. D’où les unités d’infanterie de deuxième ligne qui viennent finir le travail et nettoyer les poches. Parfois, pour ne pas dire souvent, les unités de choc sont déconnectées de l’infanterie de ligne, dans ce cas, c’est le risque d’être encerclées et détruites comme ce fut le cas par le passé en 1944 ou en 1962… Mais cette fois, le contact est bien maintenu et c’est à l’ennemi de s’inquiéter… Cependant, adossé à un tronc d’arbre , le cheval ou le Panzer IV stationné non loin, le jeune soldat d’élite, au calot à tête de mort (Hussards ou Totenkopf selon l’époque), a le droit légitime de se poser certaines questions quant à la fiabilité de certaines troupes de « seconde ligne ». Pour continuer dans le parallèle avec la Campagne de Russie, Finkielkraut, Daniel et compagnie me font un peu penser aux unités de l’armée slovaque ou roumaine pendant l’Opération Barbarossa ou à celles des divers états allemands sous Napoléon. Elles ne sont pas fidèles. Elles sont là pour un intérêt conjoncturel. Quand les Roumains sont allés en Russie, c’était pour récupérer la Bessarabie et la Bukovine. Généreux (un peu trop…), les Allemands pour compenser la perte de la Transylvanie et du Dobroudja du sud leur céda toute la Transdniestrie. Mais dès les premiers revers, la Roumanie poignarda dans le dos son allié allemand. Elle n’en tira pas l’ombre d’une récompense, bien au contraire, montrant qu’il pouvait y avoir une justice même ici-bas.. Même chose pour la Slovaquie ou pour la Bavière sous Napoléon. S’ils ont les positions qu’ils ont actuellement, c’est parce que leur intérêt présent, qui n’est en rien le nôtre, les y poussent. Ils ne sont pas, ne seront jamais nos alliés fidèles et s’ils font mine de nous taper dans le dos, c’est pour juger de l’épaisseur du bifteck pour savoir quel couteau planter. Ne pas se laisser piéger : ce n’est pas parce que Trotsky a été liquidé par Staline qu’il devient un homme fréquentable…

Henri de FERSAN



#52/ 16 octobre 2003 / SOMMAIRE

EDITORIAL

POLITIQUE : Alsace d'abord saigne le FN de ses cadres...
Mort d'une crapule
Le Clemenceau à la ferraille...
Le MRAP indésirable à Pithiviers

PRESSE-MEDIATS : Quand Le Figaro diffame Pie XII

AFFAIRES ETRANGERES : Et maintenant, les Chinois dans l'espace...
Californie : le cauchemar de Stallone réalisé

SOCIETE: Chanal déserte son dernier combat
Ecole : un mieux en trompe l'oeil

SPORTS : Football
Rugby
Formule 1

CULTURE : Aventure de l'Histoire n°17 Editions Didro

DEVOIR DE MEMOIRE : Erich KERN Les Cosaques de Hitler, les derniers cavaliers de l'Histoire
[ABONNEMENT] (52 n°) : 170 €
Règlements à l’ordre de Henri de FERSAN


Avertissement: Nuit gravement à la République.
Attention: non estampillé par le Consistoire ….

#52 / 16 octobre 2003 / ARTICLE

LE CLEMENCEAU A LA FERRAILLE..

Une mort (enfin, une agonie prolongée) qui nous interpelle plus que celle du précédent : celle de notre porte-avions Clemenceau qui est devenu une véritable épave flottante. Retiré du service actif en septembre 1997 avec l’entrée en service du Charles de Gaulle, il a quitté le port de Toulon le 14 octobre à 11 heures, tiré par cinq remorqueurs de la Marine Nationale. Deux remorqueurs italiens le remorqueront ensuite dans le port espagnol de Gijon où il sera désossé… Le Clemenceau fut le septième porte-avions de la Marine Française après le Béarn (1927-1944), Joffre (détruit sur cale en juin 1940), Dixmude (1945-1966), Arromanches (1946-1974), Lafayette (1951-1963) et Bois Bellau (1953-1962). Son sister-ship, le Foch, est devenu le 15 novembre 2000 le Sao Paulo de la marine brésilienne. Mis en chantier en novembre 1955, lancé le 21 décembre 1957, il est entré en service le 22 novembre 1961. Il a été remis à neuf de septembre 1977 à novembre 1978 puis du 1er septembre 1985 au 31 août 1987. Jaugeant 32.700 tonnes, il était long de 238 mètres, large de 31,7 et haut de 8,6. Il pouvait aller à la vitesse maximale de 32 nœuds et était armé de 8 canons anti-aériens de 100 mm. Son équipage était composé de 1338 marins et de 582 membres de l’aéronavale. Il pouvait transporter 40 avions, soit deux Task force de Super Etendards (chasseurs-bombardiers), un de F-8 Crusadeur (protection rapprochée) remplacé ensuite par des Rafale et un d’Alizé (alerte avancée) remplacé par des E2-C. Désormais, la France n’aligne plus comme porte-avions que le Charles de Gaulle. Comme disait l’un de mes professeurs, l’amiral Campredon : « Les porte-avions, c’est comme les coudes (étaient-ce les coudes ? J’ai un doute…), ça va par deux ! ». Même si Chirac a promis la mise en chantier du sister-ship du CDG, le Richelieu, on attend de voir venir. Notons que par le passé, la France n’avait pas pu se permettre la construction des porte-avions nucléaires de classe Verdun, remplacés par la classe Clemenceau. Il reste actuellement 39 porte-avions en service dans le monde : 15 aux Etats-Unis (Kitty Hawk, Constellation, John Kennedy, Enterprise, Nimitz, Dwight Eisenhower, Carl Vinson, Théodore Roosevelt, Abraham Lincoln, George Washington, John Stennis, Harry Truman, Ronald Reagan , plus deux en réserve : Independance et Ranger) auxquels il faut rajouter les 12 navires amphibies déployant 6 avions de combat chacun : Tarawa, Saipan, Belleau Wood, Nassau, Peleliu, Wasp, Essex, Kearsarge, Boxer, Bataan, Bonhomme Richard, Iwo Jima), 3 en Grande-Bretagne (Invincible, Illustrious, Ark Royal), 2 en Russie (Kuznetsov et Gorshkov), 2 au Brésil (Sao Paulo, Minas Gerais), 1 en France (Charles de Gaulle), 1 en Italie (Giuseppe Garibaldi), 1 en Espagne (Principe de Asturias), 1 en Inde (Viraat) et 1 en Thaïlande (Chakri Nareubet). Certains pays ont renoncé à l’aéronavale : Allemagne (le dernier Graf Zepplin, sabordé en 1945), Argentine (le dernier, 25 de Mayo, ferraillé en 1997), Australie (le dernier, Melbourne, ferraillé en 1982), Canada (le dernier, Bonaventure, ferraillé en 1971), Pays-Bas (le dernier, Karel Doorman, est devenu le 25 de Mayo en 1969) et Ukraine (le Varyag a été démoli sur cale en 1998 alors qu’il restait à poser l’électronique de bord).




#52 / 16 OCTOBRE 2003 / ARTICLE

DEVOIR DE MEMOIRE

« Nous aimons vivre au fond des bois, aller coucher sur la dure, la forêt nous dit de ses milles voix :lance-toi dans la grande aventure ». Ce livre rend un vibrant hommage au peuple Cosaque qui a toujours résisté corps et âmes au bolchevisme. Passionnant, il constitue un véritable hommage au peuple des Steppes qui, en 1941, continua aux côtés des Allemands un combat contre cette idéologie qui voulait les exterminer. Même si une longue place est consacrée au chef des unités cosaques de la Wehrmacht, le général Helmut von Pannwitz, le héros de cette histoire est un lieutenant allemand, Wilheim Kunze, 38 ans. Professeur dans le civil, ne parlant pas un mot de la moindre langue slave, il se retrouve affecté comme officier de renseignement au sein de la 1ère armée blindée. Il rencontrera un jeune Cosaque déserteur de l’armée rouge, Ilja Tarassenko, qui lui sauvera la vie et en plus, démasquera un commissaire politique du NKVD infiltré dans l’unité de l’Allemand ! Et cet officier allemand, qui ne connaît rien à la Russie, épousera sa sœur jumelle, Tatjana, âgée de 22 ans, et deviendra un capitaine cosaque. Puis, quand le génocide du peuple cosaque sera consommé, il offrira à la jolie Tatjana une nouvelle patrie en l’emmenant chez lui à Hanovre. « Nous aimons vivre sur nos chevaux dans les plaines du Caucase, emportés par leur rapide galop, nous allons plus vite que Pégase ». Le génocide Cosaque, qui fit près de trois millions de morts, dura de 1920 à 1947 et a été quasiment occulté des livres d’histoire. Il est vrai que lorsqu’ils ne commettaient pas eux-mêmes des crimes contre l’humanité, les Alliés s’en rendaient complices. Le livre révèle ainsi les crimes dont personne n’a jamais entendu parler : le père de Tarassenko avait vu ainsi en 1920 les hommes de la GPU massacrer les 53 membres de sa Staniza (communauté) sise près du village de Gandenburg (Allemands de la Volga, communauté exterminée en 1941) et tous les animaux domestiques. En 1934, les chars, l’artillerie, l’aviation rouge écrasèrent dans le sang la révolte d’Iman Schamil et ses Ossètes, Tcherkesses, Karatschaiens et Karbadiniens. En 1942, ils n’avaient pas oublié quand les Allemands sont venus les libérer… En 1945, les Anglais trahirent leur parole et livrèrent les Cosaques à Staline qui les extermina jusqu’au dernier, rayant de la carte une communauté de 3 millions de personnes. Les responsables directs de cette infamie furent Randolf Churchill, le fils de l’ivrogne qui croyait diriger la Grande-Bretagne et qui se distrayait dans l’onanisme en regardant un kaléidoscope qui lui montrait les images des villes allemandes en flammes, le maréchal Alexander, le général Arbuthnott, le général Musson... Les Croates connurent le même sort. Livré aux rouges, le général Walter Rolf, qui n’avait pas pu obtenir la vie sauve pour les femmes et les enfants, tua son épouse et ses enfants. Les 30.000 femmes et enfants qui accompagnaient ses 15.000 hommes furent exterminés et très souvent violés par les barbares de Weiss alias Broz alias Tito… Kunze et sa femme furent les seuls rescapés de leur division. Ils furent sauvés, cela ne s’invente pas, par le soldat Ryan. Ou plutôt, par le capitaine Ryan, un Anglais compréhensif. « Nous aimons vivre auprès du feu et chanter sous les étoiles, la nuit claire nous dit de ses mille feux : sois gai quand le ciel est sans voile ». Une grosse part du livre est consacrée à la campagne des Cosaques en Croatie, où ils furent affectés à la lutte contre les partisans communistes de Tito, renforcés par ceux qui estimaient que Pavelic avait trahi la Croatie en offrant sa couronne à un prince italien. Grâce à von Pannwitz, des unités de cavalerie furent constituées et engagées aux côtés des armées croates et allemandes pour essayer d’éradiquer les partisans de la terreur rouge que les Cosaques connaissaient d’autant mieux qu’ils en furent victimes. Le lieutenant Kunze la vit de ses propres yeux : à Trenckovo, les communistes avaient massacré une famille de fermiers : le mari avait été fusillé, la jeune femme égorgée et violée pendant son agonie, les deux jeunes enfants avaient eu la tête fracassée contre le mur. Un peu plus tard, en mai 1945, Kunze vola au secours de sa femme engagée comme infirmière. Leur hôpital de campagne fut attaqué par les partisans. Se battant comme des lions, Tatijana et son grand-père tuèrent à deux un commissaire politique et une vingtaine de partisans mais ne purent empêcher ces derniers de brûler vifs les blessés dans l’hôpital. « Nous aimons vivre librement, boire vodka et manger pirouchki, danser et rire dans tout le régiment et défiler dans les villages conquis ». La mentalité cosaque est assez particulière et seuls des Allemands ayant vécus en terre slave (comme Pannwitz, originaire de la communauté allemande de Pologne) étaient capables de les comprendre. Le livre insiste en tout cas sur un fait historique incontestable : le Gauleiter d’Ukraine Erich Koch, communiste infiltré au parti nazi, et le national-bolchevique Martin Bormann, lui aussi traître à la solde du NKVD, qui « hasard » étaient les plus acharnés à défendre auprès du Führer la thèse inepte de l’infériorité de Slaves (qu’Himmler a abandonné dès 1942), ont à eux deux saboté la politique allemande à l’est : ce n’est que le 21 avril 1943 que Pannwitz a pu obtenir la constitution de divisions cosaques, et encore, parce qu’il avait réussi à déjouer la vigilance de Bormann et à s’adresser personnellement à Hitler le 13 janvier 1943. Et c’était trop tard… Les Cosaques avaient un style de vie qui parfois leur jouait des tours pendables : les « réquisitions » de poules et de moutons ne plaisaient pas toujours aux paysans qui en étaient les victimes et leur goût prononcé pour les femmes et l’alcool les a mis dans des situations périlleuses, comme le lieutenant Bolchov à Andriewski qui s’est fait piéger par des jeunes filles venues « fraterniser avec les cosaques » et qui, sous couvert de besoins pressants, s’éloignèrent pour miner la voie de chemin de fer qu’ils avaient sous leur garde… Ils avaient aussi leurs coutumes : quand il fut clair que le cosaque Volkov avait trahi, il fut fouetté à mort à coups de nagaika plutôt que d’être livré aux cours martiales allemandes… Les Cosaques furent fidèles à leur patrie d’adoption : sur 25.000 qui servirent sous commandement allemand, seuls 250 désertèrent, soit un taux inférieur à la Wehrmacht elle-même ! Le sort des Cosaques, comme celui des martyrs de Quiberon, de la garnison de la Bastille, de la dernière promotion de l’école d’Uriage, ou de la 1ère armée russe de libération prouve qu’IL NE FAUT JAMAIS AVOIR CONFIANCE DANS LA PAROLE D’UN « DEMOCRATE »… C’est la leçon à retenir de ce livre.

 

 

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