CHAPITRE 12



JUSQU’À L’AUBE DU 21IÈME SIÈCLE

(Claude Lalande)

 

Jusqu’à son dernier souffle, ma tante Lucille, elle qui s’estimait la gardienne du patrimoine culturel et de la mémoire de la grande famille des Lalande et, de façon plus générale, des pionniers de Nominingue, s’est inquiétée de savoir si quelqu’un allait prendre la relève dans ce rôle qu’elle s’était assigné comme un devoir auquel on n’échappe pas. Devant l’angoisse d’une moribonde, dont l’une des dernières paroles aura été « je n’aurai pas le temps », comment demeurer insensible à ce désir profond de passer le flambeau du souvenir familial et patrimonial à qui voudra bien s’en saisir. La relève, afin que son travail ne soit  pas oublié et qu’il serve à enrichir l’histoire de Nominingue, je veux bien en être.

 

Ma tante Lucille a fourni un effort intellectuel remarquable pour réunir dans « Vies de pionniers » tant de souvenirs dont l’exactitude ou l'honnêteté ne sauraient être mises en doute. Comme elle nous le dit d’ailleurs au début de son livre, son écrit est d’abord une affaire de souvenirs personnels ou transmis verbalement par la génération précédente.  « Vies de pionniers » est donc un récit mémoriel se voulant aussi juste que possible, même si parfois certains passages sont soumis aux modulations de la subjectivité. Mais, la subjectivité honnête et réfléchie  n’est-elle pas la meilleure forme d’objectivité ; celle qui prend en compte les caractéristiques de l’âme humaine que nulle machine ou formule mathématique ne saurait respecter.   

 

Les noces d’Or de mes parents (30 septembre 1983) est le dernier événement évoqué par ma tante Lucille dans son livre.  Elle en parle comme d’un événement à venir. Je débuterai donc ma contribution au document de ma tante Lucille en soulignant l’Importance d’un tel anniversaire et en rapportant les activités l’entourant.

 

(à  suivre)

 



Retour à la table des matières