Charles Comeau - Pionnier de Petit Rocher
Les établissements acadiens
Charles Comeau - Pionnier de Petit Rocher
Les établissements acadiens
Marie-Osithe Bernard
Nos ancêtres portant le nom de Bernard
Les enfants de Charles Comeau et Marie Bernard
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"Arrivèrent aussi à Petit Rocher, les trois frères Raphaël, Isaac et Charles Comeau, tous trois, fils du premier mariage de François Comeau." Dans le premier chapitre de son bouquin À l'ombre du Petit Rocher, le Père F.M. Camille nomme notre ancêtre parmi les principales familles qui s'établirent à Petit-Rocher au cours des années 1802 à 1811.
Charles Comeau est né le 18 juin 1785 à Tracadièche (Carleton), fils de François Comeau dit le jeune et Marie Beaudry. Charles Comeau épousa Marie-Osithe Bernard le 8 janvier 1810 à Bonaventure. Ces nouveaux mariés s'installèrent à Petit Rocher où ils ont élevés au moins dix enfants dans cette nouvelle communauté.
La première période de l'histoire de Petit Rocher fût une période difficile pour les premiers pionniers qui durent lutter contre la pauvreté et la misère. D'ailleurs, pendant les deux jours qu'il passa à Petit-Rocher vers 1830, Robert Cooney* n'eut pour toute nourriture que du 'hareng salé et des patates'. Une seule, parmi les cent vingt maisons, portait une teinte de peinture: celle de Charles Comeau. Les autres dit-il, conservant leur aspect primitif, n'avaient pour tout ameublement que quelques ustensiles de cuisine et un poêle, autour duquel étaient rangés des berceaux. Toutefois, ces berceaux contiendront les futurs villageois de Petit-Rocher qui en feront l'un des villages le plus prospère du comté de Gloucester.
Cette maison de la famille Comeau construite vers 1820 est la plus ancienne maison construite à Petit Rocher. Était-ce la maison de Charles Comeau ? D'un de ses frères ou leurs fils ? Ceci demeure à confirmer.
*Robert Cooney, auteur de A Compendious History of the Northern part of the province of New-Brunswick and the district of Gaspé
Marie-Osithe Bernard est née le 27 mars 1789 à Bonaventure, fille de Jean-Marie Bernard et Marie-Lutine Babin. Le 8 juin 1810, elle épouse Charles Comeau à Bonaventure et s'installera avec son nouvel époux à Petit-Rocher. Là où ils vécurent toute leur vie et au moins dix enfants seront nés.
Jean-Marie Bernard est né à Ste-Anne-de-Ristigouche le 25 février 1760. Il épouse Marie-Lutine Babin vers 1789 à Bonaventure. Marie-Lutine est décédée le 15 sept. 1822 à Bonaventure.
Parmi les pionniers en Acadie, trois portaient le nom de famille Bernard. Deux soeurs, Jeanne et Marie Bernard (épouse de René Landry dit le jeune) sont nées de (prénom inconnu) Bernard & Marie Guyon.
Malgré des affirmations au contraire, le troisième René Bernard ne semble avoir aucun lien de parenté avec les deux soeurs. René Bernard est l'aïeul de Marie-Osithe Bernard qui épousa Charles Comeau à Bonaventure.
René Bernard ne serait arrivé en Acadie qu'après le recensement de 1686. Trois ans plus tard vers 1689, il avait environ 26 ans lors de son mariage à Madeleine Doucet, fille de Pierre & Henriette Pelletret. Ce couple s'établira à Beaubassin et huit enfants y seront nés.
Leur fils Joseph Bernard se maria par deux fois. Vers 1729, il épousa Marie-Josephe Gaudet fille de Claude et Marguerite Belou à Beaubassin. Au moins six enfants seront nés de ce lit. Après le recensement de 1752, il épousa Marguerite Arseneau, veuve de Pierre Poirier et fille de Charles & Françoise Mirande. Du deuxième lit, au moins quatre autres enfants seront nés dont Jean-Marie, père de Marie-Osithe Bernard.
Au retour, les Acadiennes et les Acadiens se regroupèrent sur les rivages du golfe Saint-Laurent, de la baie des Chaleurs, dans la région de Memramcook, l'île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse. Ces déplacements qui étaient collectifs au moment de la déportation, deviendront individuels lors du retour d'exil et les Acadiens seront plus nombreux au Nouveau-Brunswick qu'en Nouvelle-Écosse qui avait été le berceau de leur race, 150 ans plus tôt.
La côte sud de la Baie des Chaleurs sera peuplée jusqu'à la fin du 18e
siècle, d'une population francophone qui s'installera dans les régions rurales des Maritimes.
Source: La déportation des acadiens
Publié en 1986, Environnement et Parcs Canada
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Dernière mise-à-jour: le 2 décembre 2000