Du côté littéraire, on dénote un retour aux oeuvres antiques avec la chute de Constantinople en 1452. On ramène les textes à Rome, qui avaient précédemment été déposés à Constantinople suite à la prise de Rome par les Barbares, en 476. Le style dominant, l'humanisme, représente une culture à perfectionner, des êtres savants, lettrés et instruits. On étudie les textes de l'Antiquité pour approfondir la culture. On place également l'humain au centre de l'univers ce qui crée une certaine ouverture à l'autre, une paix, une "utopie collective". Tous se rappelleront longtemps Pantagruel, ce géant gentil, fils de Gargantua qui ont tout deux été créé pas François Rabelais.

Du côté des arts visuels, la Renaissance est une époque de grande création, notamment dans les pays du Nord de l’Europe. La plupart des « grandes » œuvres de la Renaissance viennent d’ailleurs de ce coin de l’Europe, ou alors des grandes écoles italiennes.
La Renaissance en arts visuels dans le Nord des Alpes au 15e siècle
Dans les Flandres et au sud-ouest de la zone linguistique allemande apparaissent au début du siècle des artistes de premier plan qui travaillent (parallèlement aux italiens) sur la représentation de l’espace en perspective et la reproduction d’un paysage naturel.
Dans la seconde moitié du siècle la connaissance de la peinture du Nord fait partie de la formation des peintres italiens, à Venise, à Urbino et à la cour des Aragon à Naples on collectionne les nordistes. Les peintres du nord étaient respectés ainsi Giovanni Santi le père de Raphael mentionne Jan van Eyck et Rogier van der Weyden comme les plus grands peintres du siècle en liaison les banquiers toscans collectionnaient des peintures accessibles aux artistes du nord.
Au 16e siècle
Se caractérisant par l’éclosion des primitifs allemands sous l’impulsion de la Réforme et de Durer, dont la formation de graveur sur bois et cuivre fait prédominer la ligne, deux voyages en Italie à Venise – dont la raison première est le commerce de gravures - en 1496 puis en 1506 lui permettent d’apprendre la modulation chromatique des contours. En revanche Matthias Grunewald base sa peinture sur la couleur. L’Ecole du Danube (Lucas Cranch, Albrecht Altdorfer, Wolf Huber) met aussi l’accent sur la modulation chromatique et permet l’émergence du paysage comme genre à part entière, tandis que Michael Pacher en Allemagne du sud assurre une connexion avec l’Italie.
Jacopo de Barbari (vénitien) s’installe en Allemagne vers 1500 puis aux Pays-Bas et Jan Gossaert à Rome en 1508 , Juan de Flandres s’installe en Espagne et travaille pour Isabelle la Catholique, mais c’est surtout la gravure sur bois et sur cuivre sans doute née en Allemagne et que pratique Mantegna et Antonio del Pollauiolo qui permet la diffusion des modèles.
Anvers prend le relais de Bruges, en dépit de l’assimilation formelle d’un langage pratiqué en Italie (plasticité des figures, perspective albertienne) les artistes prolongent volontiers la tradition des primitifs. Un groupe suit encore la tradition du 15e siècle et un autre se laisse inspiré par l’humanisme européen qui mène au maniérisme.
LES ROMANISTES : c'est un groupe de peintres (dont Gossaert est l’un des premiers) influencés par l’étude de l’antique et par la peinture italienne contemporaine (Raphael ,Michel-Ange) avec parfois une surcharge décorative issue du gothique finissant (Spatgotik).
LES MANIERISTES DE LA FIN DU XVI : Le vocable maniériste permet de regrouper les principales tendances de la peinture nordique à la fin du 16e siècle . Le phénomène maniériste à Utrecht, Haarlem, Prague est le résultat d’une mode raffinée venue d’Italie (Rosso, Parmesan, Perino del Vaga, Jules Romain) et d’une expressivité, d’une virtuosité issue du vieux fonds gothique prolongé par les maniéristes anversois dans les années 1520. Le manièrisme se caractérise par son éclectisme : Joachim Wtewael travaille à Prague réunit dans son Persée et Andomède (Louvre, 1611) le nu gracieux , le paysage bleuté d’un Brueghel de Velours, et une nature morte qui égale en précision Bosschaert, Pieter Claesz.
En Allemagne
Au 15ème siecle Cologne est un centre majeur en Allemgne : Stéphane Lochner domine la première moitié du siecle, son style se poursuit grâce au maître de la sainte-Parentée son disciple qui brille par son talent de coloriste (il était aussi cartonnier de vitraux).
L’influence de l’art flamand se fait sentir sur les artistes de Cologne comme en témoigne la Descente de croix du maître de saint-Barthélémy d’origine néerlandaise (Louvre) qui s’inspire de celle de Rogier (Prado).
En contrepoint des artistes colonais s’installent en France ainsi le maître de la Pietà de saint-Germain-des-Près qui associe à des éléments rhénans (grâce des figures, vive polychromie, brocard des vêtements) un sentiment de l’espace très français.
L’école d’Ulm avec Bartholomaus Zeitblom se caractérise par un style dur et expressif sans doute lié à une activité de graveur.
Au 16ème siecle, la Renaissance allemande fut favorisée par la Réforme et les différents courants humanistes.