Jeté
sur les chemins, errant de place en place,
Dans une quête sans
fin, Vagabond quelle ombre te pourchasse?
Tu fuis à perdre
haleine, est-ce toujours loin de toi-même?
Meurtri, les pieds en
sang, tu vas dans tes guenilles;
Rebut du monde et
mendiant, tu choisis la croix et sa folie.
Si peu que l'on te
donne, tu l'offres à ceux qui t'environnent.
Blessé dans ton
espoir, tu gardes l'espérance,
Tu sais puiser au
plus noir du tourment l'amour le plus intense.
En pauvre tu
chemines, et ta misère s'illumine.
Heureux, tu n'a plus
rien, Dieu seul remplit ton âme;
Et son désir, pèlerin,
jour et nuit, te brûle de sa flamme.
Ta vie n'est que prière,
car tu fuyais vers la lumière.
Texte
CFC
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