L' U L T I M E   R A Z Z I A







AVANT-PROPOS









Chacun constatera aisément à la lecture de ce petit livre que nous nous proposons, en le publiant, de nuire à l'ordre social établi dans toute la mesure de nos moyens ; et notamment en réfutant plusieurs des scandaleuses contre-vérités qui se sont accumulées sur le sujet que nous traitons, précisément parce que sa juste compréhension est aujourd'hui si importante, et d'une urgence que tout porte à considérer comme absolue. Il ne fait donc guère de doute que parmi ceux qui s'intéresseront tout de suite à ce livre, plusieurs n'auront rien de plus pressé à faire que d'organiser le silence le plus complet à propos de son contenu, et de son existence même. Quant aux autres, qui pourraient s'obstiner à penser qu'il existe réellement, nous savons bien que tous les moyens d'en parler en public leur sont refusés ; ainsi repoussés par la force des choses dans l'obscurité, il nous plaît d'entrer dans le jeu, et d'accentuer cette part d'ombre en conservant l'anonymat.

Ce choix présente quand même un risque : si d'aventure ceux qui sont hostiles à nos conclusions se voyaient d'une manière ou d'une autre contraints de les évoquer, ils pourraient dans l'espoir de nous discréditer, en attribuer la paternité à qui les arrange. Pures calomnies ou fantasmes sectaires, nous ne voulons pas de ce genre de ragots, préalables à toute fausse critique : c'est pourquoi il nous paraît urgent de préciser par avance que nous sommes étrangers à toutes les chapelles intellectuelles, politiciennes et militantes, aussi « radicales » puissent-elles se proclamer : ce milieu nous dégoûte, car nous avons vu à quoi il sert et quels individus le composent.

Qu'il suffise donc ici de savoir que nous ne sommes personne - le produit banal et unique de diverses rencontres, de plusieurs ruptures, et d'un contexte, celui d'une courte époque faite de mensonges hallucinants et de faux espoirs, dans un pays sortant lentement d'une longue léthargie, des manifestations de lycéens de 1990 jusqu'à la grève générale avortée du printemps 2003, en passant par la révolte anti-CIP de 1994, le conflit de décembre 1995 et le mouvement des chômeurs de 1998, sans compter quelques causes perdues locales ; rien avant ; rien de plus. Nés après la fête, enfants de la crise et de la pollution, nous sommes quelques-uns des « prolétaires flottants », comme on dit en Chine, d'une société qui se noie dans sa propre merde. Aucune situation ne saurait nous paraître meilleure.


Septembre 2004
LES AUTEURS




TABLE DES MATIERES




1. L'insurrection invisible de cent millions d'esprits

2. « Psy-ops »

3. « Services spéciaux »

4. Pétrole et « coupoles »

5. La lutte des classes au XXI siècle




NOTE DES ÉDITEURS




Le présent ouvrage peut être librement reproduit, intégralement ou partiellement, quel que soit le support de cette reproduction (notamment sur Internet), à la seule condition de faire mention de l'édition originale :

Éditions Antisociales Paris, 2004.








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